L’Allemagne annonce réduire fortement sa dépendance aux ressources énergétiques russes

Alors qu’un accord vient d’être annoncé par les Etats-Unis et l’Union européenne (UE) pour réduire la dépendance européenne au gaz russe, l’Allemagne a annoncé vendredi qu’elle allait fortement et rapidement réduire sa propre dépendance aux énergies russes.

« D’ici le milieu de l’année, les importations de pétrole russe en Allemagne devraient avoir diminué de moitié, à la fin de l’année, nous visons une quasi-indépendance », a fait savoir le ministère de l’économie dans un communiqué, ajoutant que « d’ici l’automne, nous pouvons devenir globalement indépendants du charbon russe ».

Avant l’invasion de l’Ukraine, l’Allemagne importait un tiers de son pétrole et environ 45 % de son charbon de Russie, selon les statistiques du gouvernement allemand. Mais désormais, les entreprises achetant des hydrocarbures « laissent expirer les contrats avec les fournisseurs russes, ne les renouvellent pas et se tournent vers d’autres fournisseurs », selon le gouvernement.

Pour le gaz en revanche, dont le pays dépendait à plus de 55 % avant la crise, le processus devrait toutefois être plus long. L’Allemagne pourra être « largement indépendante (…) d’ici mi-2024 », a-t-il précisé.

Le pays a débloqué 1,5 milliard d’euros au début de mars pour des achats massifs de gaz liquéfié, livrés par l’océan, et provenant de producteurs diversifiés, comme le Qatar, ou les Etats-Unis. Mais l’Allemagne n’a pour l’instant pas de terminal pour acheminer ce gaz, et dépend donc des infrastructures situées chez ses voisins européens.

Trois terminaux méthaniers flottants, des immenses bateaux permettant de réceptionner le gaz liquide sur les côtes, doivent donc être réservés par les sociétés Uniper et RWE, à la demande du gouvernement, a aussi fait savoir le ministère jeudi.

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