Garanties de sécurité à la Russie : Macron refuse des « polémiques là où il n’y en a pas »
Le président français, Emmanuel Macron, a refusé de mardi, toute polémique « là où il n’y en a pas » après ses propos sur les garanties de sécurité futures à apporter à la Russie, qui ont été mal reçus par les autorités ukrainiennes, mais aussi dans l’est de l’Europe.
« Je pense qu’il ne faut pas faire de grands cas, essayer de voir des polémiques là où il n’y en a pas. J’ai toujours dit la même chose, c’est-à-dire qu’à la fin, dans les discussions de paix, il y aura des sujets territoriaux sur l’Ukraine et ils appartiennent aux Ukrainiens et il y aura des sujets de sécurité collective sur toute la région. C’est la même chose que je dis depuis le début, la même chose sur quoi nous avons travaillé d’ailleurs en février, mars et qui ont fait l’objet de discussions », a déclaré le préside français à son arrivée au sommet UE-Balkans à Tirana.
Emmanuel Macron a expliqué, samedi, avoir échangé avec le président américain, Joe Biden, sur « l’architecture de sécurité dans laquelle nous voulons vivre demain », évoquant le fait qu’il faudrait donner « des garanties pour sa propre sécurité à la Russie le jour où elle reviendra autour de la table » des négociations. « Un des points essentiels, c’est la peur que l’OTAN vienne jusqu’à ses portes, c’est le déploiement d’armes qui peuvent menacer la Russie », a-t-il alors explicité sur la chaîne française TF1.
Les propos d’Emmanuel Macron ont été critiqués par les autorités ukrainiennes qui accusent le président français d’être trop indulgent ou de faire trop d’ouvertures vis-à-vis de Moscou, mais aussi par le vice-ministre des affaires étrangères polonais, Marcin Przydacz. Ce dernier estime que le président français « commet une erreur en disant ce qu’il dit » et l’Occident doit s’en tenir à une « politique d’isolement » de Moscou.
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