Antonio Guterres : La guerre en Ukraine demeure une plaie ouverte au cœur de l’Europe
« Il est grand temps d’instaurer la paix, une paix juste, fondée sur la Charte des Nations Unies, le droit international et les résolutions de l’Assemblée générale », a affirmé le Secrétaire général lors d’une réunion du Conseil de sécurité, soulignant que depuis le début de l’invasion, des milliers de personnes ont été tuées et blessées, des millions d’autres ont été déracinées et des écoles, hôpitaux et autres infrastructures critiques ont été endommagés. De nombreux enfants ukrainiens ont également été emmenés de force vers la Russie.
Il a rappelé que la Charte des Nations Unies est sans ambiguïté : l’ONU est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres ; les différends internationaux sont réglés par des moyens pacifiques ; et tous les membres s’abstiennent de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout autre État.
Au Chapitre VI de la Charte, on trouve des mécanismes de règlement des différends qui sont, entre autres, la négociation, l’enquête, la médiation, la conciliation, l’arbitrage, le règlement judiciaire et le recours aux organismes ou accords régionaux. « Ce sont là les outils que nous devons utiliser pour apaiser les querelles », a souligné le chef de l'ONU.
Dans son discours, il a souligné combien « le peuple ukrainien souffre terriblement de la guerre que lui inflige la Russie », avec plus de 10.500 civils été tués (le nombre réel étant probablement beaucoup plus élevé), des dégâts énormes causés aux infrastructures civiles, et des millions de déplacés.
Selon le Secrétaire général, le risque que le conflit s’aggrave et se répande « est bien réel », la guerre accentuant les clivages géopolitiques ; attisant l’instabilité régionale ; réduisant l’espace disponible pour traiter d’autres problèmes mondiaux urgents ; et sapant les normes et les valeurs communes.
Il a noté que le conflit a accéléré une flambée des prix alimentaires, des chocs économiques et une crise mondiale du coût de la vie, frappant de plein fouet les pays en développement qui sont encore en train de se relever de la COVID-19.