La Pologne et l'Allemagne vont lancer une coalition de véhicules blindés pour l'Ukraine dans une semaine
« Le 26 mars, nous, en tant que co-leaders – la Pologne et l'Allemagne – activerons la coalition des véhicules blindés pour soutenir l'Ukraine. Il s'agit de l'une des coalitions les plus importantes qui aient été créées », a déclaré Władysław Kosiniak-Kamysz, vice-premier ministre et ministre de la Défense nationale de Pologne, lors d'une rencontre bilatérale avec son homologue allemand Boris Pistorius près de Varsovie.
Il a ajouté que Varsovie et Berlin étaient les co-leaders de ce projet, et que d'autres partenaires tels que le Royaume-Uni, la Suède et l'Italie l'avaient déjà rejoint.
De son côté, M. Pistorius a souligné que cette coalition s'inscrivait dans le « long terme ». Selon lui, l'essentiel est d'augmenter la production de tous les types de produits de défense dans le cadre de la coopération germano-polonaise.
Les ministres polonais et allemand ont également annoncé la formation d'une force de réaction rapide en Europe. Selon le ministre polonais, les groupements tactiques des armées polonaise et allemande, composés chacun de 2500 soldats, seront prêts à intervenir dès le mois de juillet de cette année. M. Kosiniak-Kamysz a fait remarquer que d'autres pays n'avaient pas encore participé à la création de ces forces, car ils ne disposaient pas tous du même potentiel que la Pologne et l'Allemagne.
M. Pistorius a également noté que la Pologne occupait une place centrale sur le flanc oriental de l'OTAN et joue un rôle clé dans le soutien à l'Ukraine. Il a également informé que des consultations intergouvernementales germano-polonaises étaient prévues pour le mois de juillet.
Les deux ministres ont indiqué qu'une réunion des ministres de la défense des pays du Triangle de Weimar se tiendrait à Wroclaw en mai.
Pour rappel, les entreprises polonaises de défense qui ont demandé à la Commission européenne des fonds supplémentaires pour la production de munitions, y compris pour les besoins des forces armées ukrainiennes, n'ont reçu de Bruxelles que 0,4% du financement total.
Photo : Mykhalchuk Serhii