La Russie cherche à supprimer l'identité ukrainienne en zones occupées de l’Ukraine
Selon les experts onusiens, d’une manière générale, de nombreuses politiques ont un impact particulier sur les enfants, voire les ciblent. Le système éducatif utilise désormais un programme russe.
Les enfants lisent des manuels scolaires contenant des récits pro-russes, justifiant l’attaque armée contre leur pays. Moscou a intégré des enfants dans des groupes de jeunes pour leur inculquer des notions de patriotisme, a déploré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.
« La Russie a adopté une série de politiques qui ont supprimé le droit des résidents des territoires occupés de choisir librement leur propre identité culturelle, d’accéder et de participer à la vie culturelle qu’ils ont choisie », a regretté M. Türk, relevant que malgré les récits poignants de souffrances humaines qui se déroulent chaque jour en Ukraine, il craint que le monde ne soit devenu « insensible à cette crise ».
Il a également rappelé que plus de 10.500 civils avaient été tués en Ukraine depuis le début de l’invasion russe et plus de 20.000 blessés. Alors que les chiffres réels des victimes sont « probablement beaucoup plus élevés », le conflit s’enracine et se prolonge de plus en plus, ponctué par « des vagues récurrentes d’attaques, comme on l’a vu dans tout le pays la semaine dernière ».
Au cours des deux dernières années, les forces armées russes ont commis des violations généralisées des droits de l’homme, notamment des exécutions illégales, des actes de torture, des disparitions forcées et des détentions arbitraires. Elles ont pris pour cible des personnes perçues comme représentant une menace pour la sécurité de l’occupation, un champ d’action qui s’est élargi au fil du temps pour inclure toute personne perçue comme « pro-ukrainienne ».
Ces violations ont eu lieu dans un contexte d’impunité généralisée. « L’effet cumulé de ces actions a été de créer un climat de peur omniprésent, qui a permis à la Fédération de Russie de renforcer son contrôle », a dénoncé le chef des droits de l'homme de l'ONU.