Des militaires russes ont aménagé une chambre de torture au Palais de culture d’un village occupé dans la région de Kherson
« Les Russes ont aménagé une chambre de torture pour les détenus dans les sous-sols du centre culturel d'Oradivka. Sa superficie est très grande et il y a suffisamment de pièces où les garçons sont gardés un par un. Certains d'entre eux sont méchamment torturés et forcés de coopérer », a indiqué un habitant du village interrogé par les journalistes du centre.
L’interlocuteur a raconté aux journalistes que les Russes menaçaient plusieurs autres personnes de les envoyer « au sous-sol », si ces personnes protesteraient contre la présence des troupes russes dans le village.
Dans son dernier rapport, les experts de l’ONU ont dénoncé un « climat de peur omniprésent» que la Russie avait créé dans les zones qu'elle occupe en Ukraine où ses forces poursuivent leurs abus et tentent de supprimer l’identité ukrainienne.
« À la suite de l’annexion illégale des régions de Donetsk, Kherson, Louhansk et Zaporijjia en septembre 2022, la Fédération de Russie a imposé ses propres systèmes de droit, de gouvernance et d’administration, en violation du droit humanitaire international régissant les situations d’occupation », a affirmé dans un message vidéo, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk. Cette situation a eu de profondes répercussions sur la vie quotidienne des gens, couvrant tout, de la justice pénale aux affaires et à la propriété, en passant par les impôts et les services sociaux.
Devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, M. Türk a décrit un climat dans lequel les personnes vivant sous occupation ont été contraintes d’effectuer des travaux obligatoires ou de servir dans l’armée d’occupation.