L’évacuation de civils de Marioupol est de nouveau perturbée, selon le CICR
Malgré tous les efforts du Comité international de la Croix Rouge et des autorités ukrainiennes, l’évacuation de civils de la ville assiégée de Marioupol est de nouveau perturbée aujourd’hui.
«Il y a beaucoup de parties mouvantes et tous les détails ne sont pas réglés pour être sûr que cela se passe en toute sécurité. Il n'est pas clair encore si cela va se faire aujourd'hui », a déclaré Ewan Watson, un des porte-paroles de la Croiz Rouge à Genève.
«C’est une route très longue», a-t-il précisé entre Zaporijjya, où s’est prépositionnée l’équipe du CICR, et Marioupol. La distance est de presque 226 kilomètres et nécessitait plus de trois heures de route dans des conditions normales avant la guerre déclenchée par la Russie, le 24 février. Pour le moment, le CICR n’a pas le droit d’amener de l’aide avec lui à Marioupol, a souligné Ewan Watson, précisant que 54 bus feront partie du convoi pour sortir les civils de la ville, mais aussi de nombreux véhicules individuels.
Le convoi de trois véhicules du CICR avait tout de même quitté Zaporijya, une ville située à 220 km au nord-ouest de Marioupol. Ce voyage a été qualifié de « désespérément important » en raison de la situation qui prévaut dans la ville assiégée.
Selon les autorités municipales, des dizaines de milliers de civils sont prisonniers depuis plusieurs semaines avec peu d’eau, de nourriture et d’autres fournitures. Marioupol comptait 400 000 habitants avant la guerre.
Jeudi matin, la vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, avait annoncé qu'un convoi de 45 autobus avait pris le chemin de la ville portuaire assiégée du Sud-Est ukrainien dans l'espoir d'en faire sortir des résidents.
En matinée vendredi, un adjoint du maire de Marioupol, située dans le sud-est de l’Ukraine, soutenait à l’agence Reuters que la ville assiégée était toujours fermée à quiconque voulait entrer et qu’elle était très dangereuse pour quiconque tentait de la quitter.
Petro Andryuchtchenko a déclaré que les forces russes empêchaient depuis jeudi l'acheminement de la moindre quantité d'aide humanitaire aux habitants pris au piège, précisant qu'un corridor humanitaire prévu n'avait pas été ouvert, et ce, en dépit des promesses russes.
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