Ukraine : La guerre présente un impact négatif sur la vie des enfants
Une commission d’enquête nommée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur les éventuelles violations des droits humains liées à l'invasion de l'Ukraine par la Russie a souligné vendredi l'impact « dévastateur » de la guerre sur les enfants.
Après sa dernière visite officielle dans le pays, la Commission d'enquête sur l'Ukraine s'est dite profondément préoccupée par le fait que les menaces contre les droits et la vie des jeunes « ne cessent de se multiplier », ressort-il du communiqué, publié sur le site de l’ONU.
Des écoles ont été détruites ou démolies après neuf mois de guerre, alors que garantir l'accès à l'éducation s'avère également très difficile dans les régions où les troupes soutenues par la Russie se sont retirées, comme Kharkiv et Kherson, ont déclaré les trois membres de la commission d’enquête.
Ils ont également expliqué qu'ils avaient « accordé une attention considérable » à la destruction des infrastructures civiles en Ukraine, en particulier ses réseaux d'énergie et de transport.
« Les deux sont des conditions préalables à l'accès aux droits, et les infrastructures civiles sont protégées par le droit international humanitaire », ont déclaré les membres de la commission dans un communiqué, à un moment où les températures hivernales chutent, ce qui a accru les inquiétudes pour les personnes les plus vulnérables en Ukraine.
« La Commission a l'intention d'examiner cette question en détail et y reviendra dans son rapport au Conseil des droits de l'homme en mars prochain », ont déclaré les enquêteurs Erik Møse, de Norvège (président), Jasminka Džumhur, de Bosnie-Herzégovine, et Pablo de Greiff, de Colombie.
Aide aux victimes de la guerre
Abordant la question des réparations, M. de Greiff a déclaré que « certaines mesures immédiates » pourraient être prises par le gouvernement ukrainien pour aider les victimes de la guerre « sans exonérer la Fédération de Russie de sa responsabilité ».
Toutes les personnes touchées par le conflit « ont des besoins qui nécessitent une attention immédiate », a-t-il déclaré.
Les mesures que Kyïv pourrait prendre comprennent l'établissement d'un « registre des victimes », pour simplifier l'accès aux services de soutien, y compris la santé mentale et le soutien psychosocial aux personnes exposées à la violence, notamment les personnes déplacées.
« Conformément à notre mandat, nous continuerons d'enquêter sur les violations du droit international des droits de l'homme, du droit international humanitaire et des crimes connexes, et, si possible, chercherons à identifier les responsables ».
Les dernières données de l'ONU sur les chiffres confirmés de victimes civiles depuis l'invasion de la Russie le 24 février font état de 6.557 tués et de 10.074 blessés, mais les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés, en raison des restrictions d'accès aux zones de guerre.
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