La déléguée de l’Ukraine à l’ONU rappelle que l’absence de réponse du monde à l’invasion russe de la Géorgie a encouragé Moscou à intensifier ses hostilités

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies, la déléguée de l’Ukraine, Khrystyna Hayovyshyn a rappelé que l’absence de réponse adéquate du monde à l’invasion russe de la Géorgie en 2008 n’a fait qu’encourager Moscou à intensifier ses hostilités, sur la base de ce dangereux précédent.

« L’échec du monde à faire face à la Russie était alors dû à des croyances erronées en sa puissance et au mythe de la « deuxième armée du monde. Aujourd’hui, a-t-elle poursuivi, l’Ukraine dissipe ces mythes, prouvant que le mal ne peut être arrêté que par la force, et non par de simples paroles », a-t-elle souligné.

Khrystyna Hayovyshyn a déclaré que l’agression russe contre l’Ukraine représentait la menace la plus grave pour la paix et la sécurité internationales, mais tout aussi dangereuse est la réticence du monde à recourir à la force et aux mécanismes existants pour neutraliser l’agresseur.  

La déléguée a assuré qu’en collaboration avec les structures de l’ONU, la CPI et d’autres organes internationaux réputés, l’Ukraine continuerait à rassembler des preuves des crimes russes.  Elle a relaté que ces derniers jours, l’« État agresseur » avait attaqué avec obstination des villes, des centres-villes, bombardant des biens civils et des logements, et que ce matin même, des régions d’Ukraine ont de nouveau été bombardées – Kryvyi Rih et Kherson. 

« Des immeubles résidentiels, un bâtiment universitaire, un carrefour ont été touchés.  Parmi les personnes tuées, une fillette de 10 ans.  Mais comme l’a dit le Président Zelensky: « Cette terreur ne nous effrayera pas ni ne nous brisera.  Chaque nouvel acte de terreur russe n’augmente que le montant des réparations que la Russie devra payer pour ses crimes, pas les chances de l’occupant de rester sur notre terre », a-t-elle martelé.

La déléguée ukrainienne a dénoncé l’attitude la délégation russe auprès de l’ONU qui recourt souvent à la manipulation, essayant de se dépeindre en victime. 

« Tout cela parce que la Fédération de Russie est en train de perdre la guerre qu’elle a lancée contre un pays souverain, indépendant et démocratique qui tient fermement à se défendre et le fera aussi longtemps que nécessaire », a-t-elle souligné. 

L’Ukraine, a ajouté le délégué, exerce son droit naturel de légitime défense en vertu de l’Article 51 de la Charte des Nations Unies.  « Reconnaître la faiblesse du mal est crucial, et nous devons résister à la tentation de tendre la main du compromis.  Nous ne pouvons pas nous permettre de faire preuve de faiblesse ou de nous arrêter à mi-chemin: la Fédération de Russie s’expose à une punition complète et juste », a-t-elle tranché en conclusion.