Les services de renseignement britanniques évaluent le potentiel des missiles russes Kinjal au-dessus de la mer Noire
Les services de renseignement britanniques ont analysé la récente déclaration du président russe Vladimir Poutine sur l'intention de déployer des chasseurs MiG-31 pour patrouiller dans la zone de la mer Noire.
Les analystes du renseignement pensent que les missiles Kinjal que les jets transporteront en sont actuellement au stade des essais opérationnels, ajoutant que leur efficacité contre des cibles en Ukraine a été faible jusqu'à présent, lit-on dans un rapport publié sur X (anciennement Twitter).
Comme indiqué, le 18 octobre, le président russe Vladimir Poutine a annoncé que les intercepteurs MiG-31 transportant des missiles balistiques Kh-47M2 Kinjal patrouilleraient en permanence dans la partie orientale de la mer Noire.
Selon les services de renseignement britanniques, M. Poutine a donné cet ordre après que les États-Unis eurent renforcé leur présence navale en Méditerranée orientale afin de mettre ces navires en danger.
« Cette annonce est conforme à la rhétorique russe typique destinée à son public national, qualifiant l'Occident d'agresseur tout en présentant l'activité russe comme nécessaire à la protection de l'État », indique le rapport.
Le renseignement britannique estime que la mention spécifique par M. Poutine du missile Kinjal et de ses capacités était presque certainement un « message stratégique », afin de démontrer que la Russie reste capable de produire et d'utiliser des armes nouvellement développées, en dépit de la guerre en cours contre l'Ukraine.
Dans le même temps, le Kinjal reste effectivement en phase d'essai opérationnel, ses performances en Ukraine étant jusqu'à présent médiocres.