Le nombre de victimes augmente en Ukraine avec l'escalade des attaques russes
Les représentants humanitaires de l’ONU ont déploré l’intensification des attaques russes contre les infrastructures civiles en Ukraine, entrainant un nombre croissant de victimes civiles.
Deux des principaux hôpitaux spécialisés pour enfants et femmes du pays ont été gravement endommagés lundi, ainsi que des infrastructures énergétiques clés. Des dizaines de civils, dont des enfants, ont été tués et plus de 110 ont été blessés.
Joyce Msuya, Coordonnatrice par intérim des secours d'urgence de l'ONU, a déclaré mardi aux membres du Conseil de sécurité que le Bureau des droits de l'homme de l'ONU (HCDH) vérifiait les chiffres, tandis que les secouristes, le personnel hospitalier et les volontaires continuaient de déblayer les décombres à la recherche des personnes coincées sous les décombres.
« Mon cœur va à toutes les personnes touchées », a-t-elle dit, réitérant que les hôpitaux bénéficient d'une protection spéciale en vertu du droit international humanitaire. « Diriger intentionnellement des attaques contre un hôpital protégé est un crime de guerre, et les auteurs doivent rendre des comptes ».
Joyce Msuya, Coordonnatrice des secours d'urgence de l'ONU par intérim, présente un exposé au Conseil de sécurité.UN Photo/Eskinder Debebe Joyce Msuya, Coordonnatrice des secours d'urgence de l'ONU par intérim, présente un exposé au Conseil de sécurité.
Mme Msuya a en outre noté que les récentes frappes faisaient partie d’un « schéma d’attaques systématiques profondément préoccupantes » portant atteinte aux soins de santé et à d’autres infrastructures civiles dans toute l’Ukraine. « Les attaques se sont intensifiées depuis le printemps 2024 », a-t-elle déclaré.
Au 30 juin, avant la dernière vague de frappes de missiles, le HCDH avait constaté 11.284 morts parmi les civils et 22.594 blessés en raison du conflit qui a débuté avec l’invasion russe en février 2022. En outre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a vérifié 1.878 attaques affectant des établissements de santé, du personnel, des transports, des fournitures et des patients.
Outre la destruction d’écoles, d’habitations et d’infrastructures civiles critiques, « les conséquences sur la situation humanitaire en Ukraine sont bien entendu graves », a dit Mme Msuya.