Guerre en Ukraine : En août, la région de Donetsk a subi en moyenne entre 2.500 et 5.000 frappes et attaques quotidiennes

Avec la poursuite des combats dans des parties de l’Est de l’Ukraine, les populations proches de la ligne de front continuent d’être évacuées de plusieurs localités de la région de Donetsk, ont indiqué vendredi les Nations Unies, soulignant une augmentation des besoins humanitaires de plus de 60.000 personnes vivant dans ces « zones d’hostilités actives ».

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), le nombre de résidents qui quittent les communautés de la ligne de front dans la région de Donetsk en quête de sécurité dans d’autres parties du pays augmente à mesure que la situation sécuritaire dans la région continue de se détériorer, ressort-il du communiqué publié sur le site de l’ONU.

« Ceux qui restent sont confrontés à des besoins humanitaires accrus, tandis que l’accès humanitaire aux communautés les plus touchées se réduit en raison de la situation sécuritaire qui prévaut », a détaillé l’OCHA dans son dernier rapport de situation.

Depuis le début du mois d’août, des milliers d’habitants ont quitté et continuent de quitter les régions de Donetsk et de Soumy, cherchant à se mettre à l’abri grâce aux évacuations organisées par le gouvernement et à leurs propres moyens de transport.

« Les civils et les organisations humanitaires ont du mal à accéder à l’aide et à la distribuer en raison de l’intensification des combats et des déplacements sur la ligne de front », a rapporté l’OCHA.

Selon les autorités locales, en août, la région de Donetsk a subi en moyenne entre 2.500 et 5.000 frappes et attaques quotidiennes. En juillet, la Mission de surveillance des droits de l’homme en Ukraine (HRMMU) a recensé 370 victimes civiles dans la région.

« Les villes de Myrnohrad, Pokrovsk et Toretsk ont subi des attaques répétées depuis le début du mois d’août, qui ont tué et blessé des civils et endommagé des maisons, des écoles et des établissements de santé ».

Sur le terrain, les civils des communautés installés dans ces zones de la ligne de front, dont beaucoup sont des personnes âgées qui hésitent à quitter leur domicile malgré les risques croissants, ont du mal à satisfaire leurs besoins essentiels.

Dans certaines communautés, les services sont interrompus depuis des mois. De nombreux magasins et marchés locaux ne sont plus opérationnels, tandis que l’accès humanitaire à ces communautés est entravé par l’intensité des bombardements et des hostilités.

A Donetsk, les communautés de la ligne de front ont subi des dommages importants aux habitations et aux infrastructures civiles essentielles. Ce qui a perturbé l’accès à l’électricité, à l’eau et à l’approvisionnement en gaz.

« Selon le ministère ukrainien de l’Energie, au 8 août, près de 80.000 consommateurs - familles, établissements sociaux et entreprises - dans quelque 135 villes et villages des zones de la région contrôlées par l’Ukraine n’avaient pas d’électricité », a souligné l’OCHA.

Plus largement, les civils et les organisations humanitaires ont du mal à accéder à l’aide et à la distribuer en raison de l’intensification des combats et des déplacements sur la ligne de front.

Face à ces besoins croissants, les agences humanitaires soutiennent les personnes les plus touchées qui restent dans la région de Donetsk et celles qui se déplacent vers d’autres parties de l’Ukraine. Elles aident également les personnes déplacées qui se déplacent.

Plusieurs partenaires humanitaires ont aussi fourni une aide alimentaire. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a apporté des repas prêts à consommer aux personnes évacuées pour qu’elles les emportent dans le train.