Le président de la Verkhovna Rada de l’Ukraine : L’invitation à rejoindre l’OTAN représentera un signal fort et motivant pour toute la société ukrainienne
Lors d’une réunion de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN, le président de la Verkhovna Rada de l’Ukraine, Rouslan Stefantchouk, a exhorté les Alliés à lever les restrictions sur l’utilisation de certaines armes contre des cibles militaires russes, et inviter l’Ukraine à rejoindre l’Alliance le plus rapidement possible.
« Une telle invitation [...] représenterait un signal fort et motivant pour toute la société ukrainienne, y compris pour ceux qui nous défendent, pour nos troupes qui sont en première ligne. Notre adhésion à l’OTAN, essentielle pour nous, est le plus sûr garant de notre sécurité et de l’avenir de l’Ukraine », a-t-il déclaré.
Rouslan Stefantchouk a également demandé à l’OTAN de combler les failles qui permettent à la Russie de contourner les sanctions.
Pour sa part, dans un message vidéo adressé à l’Assemblée, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a demandé aux parlementaires d’appuyer les trois grandes priorités suivantes : renforcer les capacités de défense et de dissuasion de l’OTAN, soutenir l’Ukraine dans son combat contre la Russie et ses alliés, et relever les défis internationaux auxquels les démocraties du monde entier doivent faire face.
« Nous sommes confrontés à un monde incertain et plus dangereux », a déclaré M. Rutte. « Une guerre a éclaté en Europe. Nous voyons la Chine, l’Iran, la Corée du Nord et la Russie rassembler leurs forces pour nous affaiblir, alors que d’autres menaces, telles que le terrorisme ou les cyberattaques, ne connaissent pas de frontières. Il apparait donc crucial que l’OTAN se renforce, acquière des capacités plus importantes et gagne en réactivité. »
Lors de son intervention, le secrétaire général délégué par intérim de l’OTAN, Boris Ruge, a exhorté les gouvernements des pays de l’Alliance à augmenter les budgets militaires et à consacrer au moins 2 % de leur PIB aux dépenses de défense pour assurer ces exigences.
« Il faut malheureusement constater que ces 2 % ne suffiront pas à financer les plans de défense que nos dirigeants ont collectivement adoptés ; aussi les Alliés doivent-ils vraiment passer à la vitesse supérieure, et dépenser plus et mieux. Ceux qui accusent du retard doivent redoubler d’efforts pour se mettre à niveau », a déclaré M. Ruge. « Étant donné l’environnement extrêmement difficile auquel nous sommes confrontés, nous ne pouvons plus nous permettre de tels retards. »
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