Sébastien Lecornu : Nous ne voyons aucune volonté du côté russe de passer à une table de négociations
Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa quatrième année, le ministre français des Armées et des Anciens Combattants, Sébastien Lecornu, estime que le temps de la négociation « n’est pas pour demain ».
« Nous ne voyons et détectons aucune volonté particulière du côté russe de passer à une table de négociations », a-t-il déploré lors d'une interview commune sur LCI avec son homologue allemand Boris Pistorius.
« Là où le président Zelensky évolue dans sa prise de parole (...) et essaie d'emmener les opinions publiques à réfléchir au jour d'après, la partie russe elle continue d'intensifier les combats. Vous avez de nouveau un agenda d'aide de la Corée du Nord à la Russie (...) avec des renforts importants qui continuent d'arriver. On est malheureusement encore dans un temps qui confine davantage à une forme d'escalade qu'à une désescalade », a-t-il déclaré.
Le ministre a évoqué entre autres la coopération militaire et technologique entre la Russie et l’Iran, marquée par une rencontre entre le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, et son homologue iranien, Massoud Pezeshkian, qui avait eu lieu ce vendredi. Lors de cette rencontre, les deux dirigeants ont signé un « accord de partenariat stratégique global », un pacte couvrant de multiples domaines.
Pour sa part, Boris Pistorius a énuméré deux conditions indispensables à un futur traité de paix. « Il ne peut y avoir de paix sans impliquer les Ukrainiens. L'accord de paix doit aussi donner une sécurité à l'Ukraine, afin que Vladimir Poutine n'attaque pas ce pays encore une fois trois ou quatre ans plus tard. On doit garantir la paix avec un mandat d'observation fort et robuste », a-t-il souligné.