Le Directeur général de l'AIEA exprime sa plus vive préoccupation au sujet de la sûreté des sites en Ukraine

Le Directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi a exprimé sa plus vive préoccupation au sujet de la sûreté des sites en Ukraine.

Dans un discours devant le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Mariano Grossi, a mis en garde lundi contre l'escalade des risques en matière de sûreté nucléaire en Ukraine et réaffirmé l’engagement de l’AIEA à surveiller des installations telles que les centrales nucléaires de Khmelnitsky, de Rivné et celles du sud de l’Ukraine, il a expliqué que ces installations fonctionnaient dans des conditions difficiles.

« La capacité du réseau électrique à fournir une alimentation électrique fiable hors site aux centrales nucléaires ukrainiennes a été réduite par les dégâts subis à la suite des attaques militaires de novembre et décembre 2024 », a déclaré M. Grossi, soulignant la pression continue exercée sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes dans le contexte de la guerre totale menée par la Russie depuis trois ans.

Les attaques directes ont compliqué le travail de l’agence. Le Directeur général de l'AIEA a décrit une frappe de drone qui a gravement endommagé un véhicule de son agence lors d’une rotation de routine.

« Le personnel a survécu à cette attaque inacceptable sans être blessé, mais l’arrière du véhicule a été détruit », a-t-il dit, soulignant les risques permanents auxquels le personnel est confronté dans ces conditions instables.

La situation à la centrale nucléaire de Zaporijjia (ZNPP) est particulièrement préoccupante, où six réacteurs restent à l’arrêt à froid. L’alimentation électrique hors site de l’installation reste vulnérable.

M. Grossi a souligné un incident récent au cours duquel la ZNPP s’est appuyée sur une seule ligne électrique hors site après avoir perdu sa dernière ligne de secours, soulignant encore davantage la fragilité de la centrale.

Il a aussi évoqué l'attaque sur le site de Tchernobyl il y a près de trois semaines, qui a causé des dommages importants à la structure de protection du réacteur de 1986.

Bien qu’aucune fuite radioactive n’ait eu lieu, M. Grossi a souligné que l’attaque « souligne le risque persistant pour la sûreté nucléaire pendant ce conflit militaire ».