La Russie est-elle prête à laisser mourir Oleg Sentsov « en guise de leçon » pour les autres prisonniers?

Dmitri Dinze, avocat du cinéaste ukrainien Oleg Sentsov en grève de la faim depuis 86 jours, a obtenu une information de sources diplomatiques anonymes, selon lesquelles les autorités russes seraient prêtes à laisser mourir Sentsov en « guise de leçon » pour les autres prisonniers.

Dmitri Dinze l'a noté sur sa page Facebook.

« Bien sûr, je ne suis pas un fan des rumeurs, je suis plus intéressé par les faits, surtout s'ils sont plus fiables, mais voici une autre situation. Selon des diplomates qui sont en contact avec la Russie pour régler la situation d’Oleg Sentsov, la Russie n'a pas l'intention de libérer Oleg Sentsov, soi-disant en le laissant mourir pour que son exemple serve de leçon aux autres prisonniers. Si cela est vrai, alors, je ne sais même pas comment commenter cette situation », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

Selon l'avocat du cinéaste ukrainien, les médecins pourront infliger à son client  une alimentation forcée.

« Oleg ne croit pas aux mesures de la Russie. Auparavant, il avait été conduit dans un hôpital civil pour y être examiné et avoir la possibilité d'être placé dans une institution médicale de type civil. Dès que le médecin en chef a appris que Sentsov allait venir, il a déclaré qu’il allait attacher Oleg à un lit d’hôpital, le bourrer violemment de préparations médicales et d’une nourriture artificielle. Si Oleg refuse, alors il ordonnerait d'introduire un tube avec une nourriture artificielle par le nez ou la bouche, voire l’anus. Tels sont les médecins russes. La médecine punitive », a-t-il noté.

Hier, Dmitri Dinze a informé que l'état de santé de Sentsov s'était dégradé, en particulier, son taux d'hémoglobine avait diminué de manière significative, ce qui avait entraîné une anémie, ainsi qu’une très faible tension : environ 40 pulsations par minute.

L'avocat a noté que Sentsov avait des problèmes cardiaques et qu'il avait tenté à deux reprises de le persuader de se rendre à l'hôpital. La situation s’aggrave à cause de la chaleur qui s'est abattue sur la ville de Labytnangi ou l'Ukrainien est détenu.

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EH