ONU : Antonio Guterres a chargé le chef de l’humanitaire de l’ONU d’explorer la possibilité d’un cessez-le-feu en Ukraine
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a annoncé lundi qu’il chargeait le chef de l’humanitaire des Nations Unies, Martin Griffiths, d’explorer avec les belligérants en Ukraine la possibilité d’un cessez-le-feu humanitaire.
« Aujourd'hui, j'annonce que dans l'exercice de mes bons offices, j'ai demandé à Martin Griffiths, le Coordonnateur de notre travail humanitaire dans le monde, d'explorer immédiatement avec les parties concernées les accords et arrangements possibles pour un cessez-le-feu humanitaire en Ukraine », a dit M. Guterres lors d’un point de presse à New York.
Il a rappelé que depuis le début de l'invasion de l’Ukraine par la Russie il y a un mois, la guerre a entraîné la perte de milliers de vies ; le déplacement de dix millions de personnes ; la destruction systématique d’infrastructures essentielles ; et la flambée des prix des aliments et de l'énergie dans le monde. « Cela doit cesser », a-t-il déclaré.
« L'ONU fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider les personnes dont la vie a été bouleversée par la guerre », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a toutefois souligné que la solution à cette tragédie n'est pas humanitaire, mais politique. « Je lance donc un appel pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat, afin de permettre des progrès dans des négociations politiques sérieuses, visant à parvenir à un accord de paix fondé sur les principes de la Charte des Nations Unies », a-t-il dit. « Une cessation des hostilités permettra l'acheminement de l'aide humanitaire essentielle et permettra aux civils de se déplacer en toute sécurité. Cela sauvera des vies, préviendra les souffrances et protégera les civils ».
Il a dit espérer qu'un cessez-le-feu aidera également à faire face aux conséquences mondiales de cette guerre, « qui risque d'aggraver la profonde crise de la faim dans de nombreux pays en développement qui manquent déjà d'espace budgétaire pour investir dans leur rétablissement après la pandémie et qui sont désormais confrontés à la flambée des coûts alimentaires et énergétiques ».
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