Un film d'enquête sur les crimes de la Fédération de Russie à Olenivka présenté à Kyiv
Les journalistes du département d'enquête sur les crimes de guerre de l’édition Kyiv Independent ont présenté à Kyiv un documentaire d'investigation intitulé « Olenivka : gérants du mal » sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre ukrainiens détenus par les Russes dans la colonie d'Olenivka (région de Donetsk).
« Les documentaires sur la guerre, sur les crimes commis par des Russes en Ukraine sont réalisés pour que le monde comprenne ce qui se passe dans notre pays. Ce film est certainement dur à regarder », a déclaré Olha Rudenko, rédactrice en chef de Kyiv Independent.
L'équipe de cette publication a travaillé pendant six mois pour recréer le fil des événements qui se sont déroulés à Olenivka et pour collecter étape par étape des informations sur le fonctionnement de la prison qui s'y trouvait, ses gardiens, ses directeurs et ses gérants russes.
Le film, par ordre chronologique, raconte les événements liés à la défense de Marioupol et de ses défenseurs, à partir du 24 février 2024, et jusqu'à la libération d'une partie des défenseurs de Marioupol de captivité le 21 septembre de la même année.
Pour créer ce film, les journalistes ont enregistré des dizaines d’entretiens avec des personnes revenues de captivité et témoins de violations du droit international, notamment la médecin militaire Maryana Mamonova, l'infirmier militaire Yuriy Mkrtchyan, l'ex-militaire Tetyana El Diab, les volontaires de Marioupol Yevhen Malyarchuk et Konstantin Velychko, la chef de la Mission de surveillance des Nations Unies Matilda Bogner, le défenseur de Marioupol Serhiy Shevchuk et le chef adjoint du département du Bureau du Procureur général. Taras Semkiv.
Certains témoins ont préféré restés anonymes pour des raisons de sécurité. Ils ont parlé des terribles conditions de détention dans la colonie d'Olenivka et de la torture infligée aux prisonniers ukrainiens.
Par ailleurs, grâce aux documents que leur a remis l'un des interlocuteurs, les journalistes ont pu identifier un certain nombre de personnes qui, selon leurs informations, étaient impliquées dans les abus systématiques contre les défenseurs de Marioupol.