Guerre en Ukraine : les cas de torture commis par les forces russes relèvent d’une stratégie de guerre
Le nombre d’allégations crédibles de torture et d’autres actes inhumains commis par les forces russes et d’autres acteurs associés à l’encontre de civils et de prisonniers de guerre ukrainiens constituent une politique de guerre, a souligné vendredi une Experte indépendante des Nations Unies.
Selon la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, ces crimes graves ne semblent pas être le fruit du hasard ou d’un accident, indique un communiqué publié sur le site de l’ONU.
« Ces crimes graves ne sont ni aléatoires ni fortuits », a déclaré Alice Jill Edwards. Au contraire, les méthodes, les objectifs et les cibles étaient cohérents et ont été appliqués dans de multiples territoires temporairement occupés de l’Ukraine et/ou à l’intérieur de la Russie elle-même.
« Le niveau d’organisation et la nature systématique des abus témoignent d’une autorisation directe et d’une politique délibérée, et au minimum d’une tolérance officielle » de Moscou, a fait valoir Mme Edwards.
Le niveau d’organisation et la nature systématique des abus témoignent d’une autorisation directe et d’une politique délibérée, et au minimum d’une tolérance officielle
Devant le Conseil des droits de l’homme, la Rapporteuse a présenté un rapport sur sa visite en Ukraine en septembre 2023. Au cours de cette visite, elle a examiné l’état d’avancement des enquêtes et des poursuites nationales concernant les allégations de crimes de torture, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.