L’Ukraine accuse la Russie d’avoir abattu au moins 61 prisonniers de guerre ukrainiens
Le Parquet national de l’Ukraine accuse des militaires russes d’avoir abattu au moins 61 prisonniers de guerre ukrainiens et a décidé d'engager 27 poursuites pénales pour meurtre des prisonniers.
Le Procureur général de l’Ukraine, Andriy Kostine a déclaré que les déclarations de soupçon avaient été adressées à quatre militaires russes.
« Nous avons engagé 27 procédures pénales sur les exécutions de 61 prisonniers de guerre ukrainiens. Dans le cadre de cette procédure, nous avons déjà envoyé des déclarations de soupçon à quatre militaires de la Fédération de Russie, deux affaires ont été soumises au tribunal et nous avons déjà un premier verdict. Bien sûr, c'est un travail difficile, notamment en termes d'identification des auteurs de ces crimes », a-t-il déclaré.
Il a également déclaré que le statut des victimes de la captivité avait été accordé à 2 200 militaires ukrainiens.
« Plus de 500 de nos soldats ont témoigné du recours à la violence physique à leur encontre lors des interrogatoires ennemis, notamment la torture par décharges électriques. Nous pouvons également affirmer avec certitude que l’agresseur a créé tout un système de traitement inhumain des prisonniers ukrainiens. Au moins 25 installations spéciales ont été créées dans 15 régions de Russie, où nos militaires sont systématiquement victimes d'abus », a dénoncé le Procureur de l’Ukraine.
En mai 2024, Human Rights Watch accuse la Russie de nouveaux crimes de guerre commis en Ukraine. Un rapport de l’organisation indique que les forces russes auraient abattu au moins 15 militaires ukrainiens tentant de se rendre depuis décembre 2023, « et peut-être six autres qui se rendaient ou s'étaient déjà rendus ». L'ONG spécialisée dans la défense des droits humains demande que des enquêtes pour « crimes de guerre » soient ouvertes pour ces incidents. « Depuis l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, les forces russes ont commis de nombreux crimes de guerre odieux », a indiqué Belkis Wille, directrice adjointe de la division Crises et conflits à Human Rights Watch. « Les exécutions sommaires - c'est-à-dire meurtres - de soldats ukrainiens, abattus de sang-froid alors qu'ils se rendaient ou étaient blessés, en violation du droit humanitaire international, font aussi partie de cette liste honteuse », a-t-elle ajouté.