Volodymyr Zelensky affirme que l’Ukraine n’a pas l’intention de « s’approprier » la région de Koursk

vidéo

Kyiv a lancé une opération militaire dans la région de Koursk pour empêcher l’armée russe à occuper  le nord de l’Ukraine et ne constitue pas un acte d’« appropriation » de territoires russes, a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans une interview accordée à la chaîne de télé italienne RaiNews24.

« Ça (l’opération de Koursk, - ndlr) a été un succès tactique pour l’Ukraine, mais pas un succès pour l’occupation. Nous n’avons pas besoin de leur territoire (région de Koursk, ndlr), nous n’avons pas besoin de leurs terres, nous n’avons pas besoin de leur peuple. Nous voulons simplement vivre en paix dans nos maisons, sans guerre. C'est la seule chose dont nous avons besoin.  Et c’est pour cette raison que ces mesures appropriées ont été prises », a-t-il déclaré.

Volodymyr Zelensky a souligné que l’opération de Koursk était une mesure préventive, alors que Poutine cherchait à occuper le nord de l’Ukraine.

« La ville de Soumy est une grande ville, la ville de Kharkiv est une grande ville. Aujourd’hui, il y a plus d’un million de personnes à Kharkiv. S'il (Poutine, - ndlr) les occupe, des centaines de milliers de personnes mourront. C'est pourquoi nous avons dû faire les premiers pas, nous avons vu qu’ils avaient rassemblé un grand nombre de troupes pour occuper Soumy, nous avons fait le premier pas avant eux. Et cela nous a beaucoup aidés », a-t-il expliqué.

Volodymyr Zelensky a également affirmé que 60 000 militaires russes étaient déployés aujourd’hui dans la région de Koursk. Selon lui, ils auraient été transférés de la région de Kharkiv.

En outre, le président ukrainien a souligné que la guerre en Ukraine devrait couter cher à Vladimir Poutine. « Lui et son peuple doivent comprendre qu’il ne faudrait pas franchir une nouvelle étape de guerre, car si, Dieu nous en préserve, ils le font, ce sera très douloureux pour eux. Et si nous nous contentions de nous asseoir à la table des négociations aujourd'hui et donner les territoires à Poutine, alors il se frottera les mains et dira : « Ok, nous allons nous préparer, cela nous prendra un an ou deux et ensuite nous lancerons une nouvelle guerre. Il va certainement venir en Europe », a dit Volodymyr Zelensky.