Guerre en Ukraine : Plus de 50 humanitaires tués ou blessés en 2024

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est déclarée, lundi, « consternée et profondément attristée » par une attaque « tragique et meurtrière » à l’encontre de la communauté de Siversk, dans la région ukrainienne de Donetsk, à l'est du pays.

Cette attaque a commencé alors que l'ONG partenaire Proliska distribuait une aide vitale aux résidents, en collaboration avec les autorités locales, le 9 janvier. Deux habitants qui venaient de recevoir l’aide, une femme de 67 ans et un homme de 55 ans, ont été tués dans le bombardement.

Karolina Lindholm Billing, Représentante du HCR en Ukraine a déclaré dans un communiqué que les représentants de l’association caritative avaient dû interrompre la distribution et la reprendre par la suite dans une zone plus sûre de la ville. Elle a également noté que plus de 50 humanitaires avaient tués ou blessés en 2024.

« Les attaques contre les civils et les travailleurs humanitaires doivent cesser. Elles constituent une violation du droit humanitaire international. Il est absolument impératif que nous, nos partenaires et les autres humanitaires ayons accès à l’Ukraine et puissions poursuivre notre travail, en apportant une aide humanitaire cruciale et vitale à ceux qui en ont le plus besoin », a souligné Karolina Lindholm Billing.

Ces derniers développements interviennent alors que les civils continuent de subir le poids de la guerre, avec au moins 12.000 morts depuis l’invasion russe à grande échelle en 2022, selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH). Plus de 50 humanitaires ont ainsi été tués ou blessés dans l’exercice de leurs fonctions l’année dernière en Ukraine.  Au cours des quatre derniers mois seulement, les sites de distribution alimentaire ont été ciblés à 19 reprises.

De son côté, la branche de l’humanitaires de l’ONU (OCHA) rappelle que les agences d’aide continuent de rencontrer des difficultés pour accéder aux civils, prêt de la ligne de front en Ukraine. En 2024, plus de 300 incidents concernant la sécurité des travailleurs humanitaires ont été enregistrés, entravant l’acheminement de l’aide à ceux qui en ont le plus besoin.

Les quelques 600 personnes qui résident dans la ville de Siversk, à une dizaine de kilomètres de la ligne de front, se trouvent dans des conditions très difficiles, sans électricité, sans eau, sans gaz et sans connexion. En étroite collaboration avec les autorités locales, le HCR et ses partenaires ont apporté une aide de base à la population sous forme de couvertures, de sacs de couchage, d’édredons et de jerrycans.