L’Ukraine estime à 350 milliards de dollars la valeur des minerais « critiques » sur ses territoires occupés par la Russie

L’Ukraine estime avoir pour 350 milliards de dollars (335 milliards d’euros) de matières premières « critiques », dont le titane, dans les territoires occupés par la Russie, a déclaré la vice-première ministre et ministre de l’économie ukrainienne, Yulia Svyrydenko lors du sommet « Ukraine 2025 » qui se tient à Kyiv aujourd’hui.  

« Nous disposons d’informations selon lesquelles, malheureusement, des matériaux critiques d’une valeur d’environ 350 milliards de dollars se trouvent en territoire temporairement occupé », a-t-elle expliqué.

Selon elle, l'Ukraine est confrontée à la tâche non seulement d'exporter du titane, du lithium, de l'uranium et des terres rares qui se trouvent dans les territoires occupés par la Russie, mais également d'attirer des investissements dans le traitement et le développement des gisements de ces matériaux critiques. Il est également nécessaire de mettre à jour les informations géologiques et d’attirer les investisseurs vers l’industrie de transformation.

« Nous comprenons que malheureusement, ces ressources sont aujourd’hui en possession de l’agresseur. En particulier, le titane, qui est utilisé dans l'industrie aéronautique, de la défense et médicale. Par conséquent, notre tâche est de développer le traitement de cette matière première, et pas seulement de l'exporter », a souligné la ministre.

Comme Ukrinform l’a déjà relevé, Volodymyr Zelensky est prêt à recevoir des « investissements » dans ses terres rares auxquelles Donald Trump avait semblé réclamer un accès en contrepartie de l’aide américaine. Forbes Ukraine a estimé en avril 2023 que les ressources en minerais de l’Ukraine s’élevaient à 111 milliards de tonnes, pour une valeur de 14.800 milliards de dollars - principalement du charbon et du minerai de fer. Mais plus de 70 % de ces ressources se trouvent dans les régions de Donetsk et Louhansk, en partie contrôlées par la Russie, et dans celle de Dnipropetrovsk, où les forces de Moscou s’approchent.