La Hongrie accuse l'Ukraine d' « attaques brutales » contre les minorités

Le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Peter Szijjarto, a déclaré que le jugement en inconstitutionnalité de la loi sur les principes de la politique linguistique de l'Etat de 2012 représentait une « attaque brutale » contre les minorités nationales en Ukraine.

Cette déclaration a été fait à Budapest ce jeudi 1er mars, rapporte Radio Liberty :

"Le gouvernement ukrainien s'est fixé deux tâches nationalistes : premièrement: que les minorités nationales ne puissent pas étudier, la seconde: qu'elles ne puissent plus parler leur langue maternelle", a-t-il déclaré.

Selon lui, plusieurs événements montrent les cibles que sont devenues les minorités nationales, parmi lesquels les événements entourant la « loi linguistique » mais également la récente attaque contre le siège de l'Association culturelle hongroise de Transcarpathie :

"[Ils] abrogent une loi sur la langue qui a donné aux minorités le droit d'utiliser leur propre langue maternelle. Ce qui se passe en Ukraine ne pourrait pas arriver dans un pays gouverné par la loi", a ajouté M. Szijjarto.

Selon lui, la nouvelle législation ferait passer la limite minimale d'utilisation des langues maternelles par les minorités de 10 à 33 % de la population de chaque région

La Hongrie, qui a déjà bloqué par deux fois la tenue d'une réunion de la Commission OTAN-Ukraine en raison de son opposition à la nouvelle législation ukrainienne sur l'éducation et l'utilisation des langues minoritaires parce qu'elle bride les aspirations et les droits de la minorité hongroise vivant en Ukraine de l'ouest selon elle a décidé, par la voix de M. Szijjarto, qu'elle "ne soutiendrait pas les aspirations d'intégration euro-atlantique de l'Ukraine tant que les droits des minorités n'auront pas été dûment rétablis".