Volodymyr Zelensky a présenté sa formule pour la paix devant l’ONU
Lors de son discours à l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté sa « formule pour la paix ».
« La formule pour la paix » qui s’applique à tous les pays en conflit, le Président ukrainien l’a articulée autour des sanctions économiques et de la suspension des relations avec l’État agresseur, les propagandistes mais aussi contre les citoyens dudit État, sans oublier la création d’un tribunal spécial dont il a déjà préparé les étapes, ressort-il du communiqué publié sur le site de l’ONU.
Le élément de cette formule tient aux sanctions pour le crime d’agression qui doivent être appliquées jusqu’au rétablissement des frontières internationalement reconnues, sans oublier les réparations pour les dommages causés par la guerre. Le président ukrainien a encouragé des mesures économiques et la suspension des relations avec l’agresseur qui doit être privé de ses droits, y compris du droit de veto. Il a aussi plaidé pour des sanctions individuelles contre les propagandistes mais aussi contre les citoyens de l’État agresseur, pour qu’ils ne puissent pas faire du tourisme mais soient au contraire encouragés à combattre l’agression initiée par leur propre pays. Volodymyr Zelensky a poursuivi, en se disant favorable à la création d’un tribunal spécial devant lequel serait jugée la Russie du crime contre l’Ukraine afin d’envoyer un message clair à tout agresseur potentiel. Il a dit avoir préparé les étapes précises pour l’établissement d’un tel tribunal qu’il présentera bientôt aux États membres.
Le deuxième élément concerne la protection de la vie. Le chef de l’État ukrainien a attiré l’attention sur l’exhumation de 445 tombes de civils et soldats tués par la Russie dans la ville d’Izioum, donnant de nombreux exemples des exactions subies par les victimes et s’interrogeant notamment sur l’obsession de l’armée russe pour la castration des victimes. L’armée russe, a-t-il dénoncé, commet partout des exécutions de masse. Il a appelé à une aide dans les domaines militaire, du renseignement et financier. « Si nous sommes en mesure de regagner notre territoire, nous avons besoin de temps », a déclaré Volodymyr Zelensky, notant que la Russie cherche à retarder son retrait afin de mobiliser les populations locales et d’envisager de nouvelles attaques.
Le troisième élément concerne le rétablissement de la sécurité et de l’intégrité territoriale. Le chef de l’État ukrainien a évoqué le bombardement d’une centrale nucléaire dans le Sud du pays, en dépit des avertissements de l’AIEA. Le chantage nucléaire russe, a-t-il alerté, devrait inquiéter les États Membres car aucun vaccin n’existe contre les radiations. Il a en outre exhorté la communauté internationale à supprimer le principal facteur de l’envolée des prix, à savoir le chantage énergétique de la Russie. Il a appelé les États à reconnaître que la Russie parraine le terrorisme à tous les niveaux, dans tous les pays, appelant à ce qu’en l’absence de mécanismes juridiques, des décisions politiques soient prises dans les parlements.
Le quatrième élément concerne les garanties de sécurité pour toutes les nations.
Venant au cinquième élément, Volodymyr Zelensky a cité l’aide aux pays en proie à une agression armée. Il a vivement critiqué la neutralité invoquée par certains États car ceux qui parlent de neutralité alors que l’intégrité d’un État est attaquée parlent en fait d’indifférence et ne protègent que leurs propres intérêts. Ma formule de paix, dit le président ukrainien, s’apparente de facto à la réforme des Nations Unies puisqu’elle consiste à élargir la représentation de ceux qui ne sont pas entendus. Il a conclu en remerciant les États qui ont soutenu la résolution lui permettant de s’exprimer par message vidéo.
Il a aussi dit avoir partagé avec ses partenaires des propositions pour améliorer l’architecture de sécurité de l’Europe et du monde entier. « L’Ukraine veut la paix. L’Europe veut la paix. Le monde veut la paix, a clamé le Président ukrainien, en pointant du doigt la Russie qui est « le seul pays à ne pas la vouloir », a-t-il martelé.
eh