La guerre en Ukraine est au cœur d’une session extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU

La guerre en Ukraine et de nombreux crimes de guerre commis par des troupes russes sur le territoire ukrainien seront au cœur d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU qui s'ouvre ce lundi à Genève.

Près de 150 hauts dirigeants, dont les chefs des diplomaties française, américaine, chinoise, iranienne et ukrainienne, prendront la parole lors de cette session, qui prendra fin jeudi. La Russie serait représentée par son vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

« L'invasion de l'Ukraine par la Russie a déclenché la violation la plus massive des droits humains que nous connaissons aujourd'hui », a asséné le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, à l'ouverture de cette session. Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a également dénoncé le retour du « vieil autoritarisme » et des « guerres d'agression destructrices, datant d'une époque révolue et aux conséquences mondiales, comme nous l'avons à nouveau constaté en Europe avec l'invasion insensée de l'Ukraine par la Russie ».

Pour la patronne d'Amnesty International Agnès Callamard, l'invasion russe souligne «l'affaiblissement d'un système international basé sur l'état de droit». Pour cette raison et face au «grand nombre de violations commises par les forces russes dans le cadre du conflit», elle appelle le CDH à adopter une «position ferme». Le renouvellement du mandat du Rapporteur sur la situation des droits humains en Russie fera également l'objet d'âpres discussions.

L'ambassadrice ukrainienne Yevhenia Filipenko a déjà plaidé pour un « renforcement » de la résolution définissant le mandat des enquêteurs, mais cette proposition risque d’être rejetée par les certains pays hésitants à critiquer Moscou.

eh