Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères de France convoque l’ambassadeur de Chine après la déclaration de ce dernier sur la Crimée
Le directeur de cabinet de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a convoqué ce jour l’ambassadeur de Chine en France, M. Lu Shaye, après la déclaration de ce dernier sur la situation en Ukraine, en particulier ses affirmations selon lesquelles « les pays de l’ex-Union soviétique n’ont pas de statut effectif en droit international car il n’existe pas d’accord international pour concrétiser leur statut d’État souverain ».
Selon le communiqué publié sur le site du ministère, lors de cet entretien, le directeur a marqué le caractère inacceptable de la remise en cause du respect de la souveraineté, de l’indépendance et de l’intégrité territoriale de tous les États, principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, qui s’impose à tous. Il a rappelé à cet égard que l’ensemble de la communauté internationale, y compris la République populaire de Chine, avait reconnu dans leurs frontières existantes les quinze États qui ont acquis ou recouvré leur indépendance après la dissolution de l’Union soviétique, par des accords bilatéraux puis en établissant ou rétablissant des relations diplomatiques avec tous les États concernés.
S’agissant plus particulièrement de l’Ukraine, elle a été reconnue internationalement dans ses frontières incluant la Crimée, par la totalité de la communauté internationale, Chine comprise, à la chute de l’URSS comme nouvel État membre des Nations unies. La Chine a reconnu par ailleurs la validité du mémorandum de Budapest du 4 décembre 1994, en publiant le même jour une déclaration nationale apportant à l’Ukraine des garanties de sécurité.
Prenant note des clarifications apportées ce 24 avril par le ministère chinois des Affaires étrangères, rappelant la position officielle de la Chine et indiquant que les propos de l’ambassadeur de Chine en France ont été exprimés à titre personnel, le directeur de cabinet de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a appelé ce dernier à faire un usage de sa parole publique qui soit conforme avec les positions officielles de son pays.