Volodymyr Zelensky : L'Ukraine et « le monde entier » sont d'accord pour que la Russie soit invitée au prochain sommet de la paix
Dans un entretien accordé mercredi 31 juillet à plusieurs médias français, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que « le monde entier » dont l'Ukraine souhaitait que la Russie participe à un prochain sommet de la paix cette année.
« La majorité du monde dit aujourd'hui que la Russie doit être représentée au second sommet. Autrement, nous n'arriverons pas à des résultats importants. Comme le monde entier les veut à la table, nous ne pouvons être contre », a-t-il souligné, précisant que l'Ukraine compte élaborer d'ici à novembre un plan qui doit servir de base à un futur sommet, auquel le Kremlin sera convié.
Le président ukrainien a exhorté la Chine à faire pression sur la Russie pour mettre fin à la guerre qui déchire son pays depuis deux ans et demi. « Si la Chine le veut, elle peut forcer la Russie à arrêter cette guerre. (...) Je ne veux pas d'elle comme d'un médiateur, je veux qu'elle fasse pression sur la Russie » a-t-il martelé.
Lors de cette interview, le président ukrainien a critiqué une fois encore ses alliés occidentaux, leur reprochant de lui interdire d'utiliser librement les armements livrés pour frapper des cibles militaires en territoire russe, d'où l'armée de Moscou peut donc opérer impunément pour bombarder l'Ukraine. « C'est un défi de taille, le fait qu'on ne puisse pas utiliser les armes [occidentales] comme on en a besoin pour stopper l'ennemi », a-t-il déploré, assurant « travailler très dur » pour convaincre ses alliés de le laisser utiliser ces armes comme l'armée ukrainienne l'entend. Il a toutefois exclu de passer outre le veto des Occidentaux, pour ne pas mettre en danger l'aide future.
Volodymyr Zelensky a également reconnu que l'incertitude s'agissant de l'élection de Kamala Harris ou Donald Trump à la présidentielle américaine posait un « risque » pour l'Ukraine. « Nous ne pouvons influencer aucune élection, mais bien sûr les Etats-Unis sont un défi aujourd'hui. Et il y a des risques que personne d'entre nous ne peut prédire », a-t-il dit.