Ministre britannique de la Défense : la rhétorique nucléaire de Poutine ne nous fait pas peur

Les menaces nucléaires émanant du Kremlin ne devraient pas faire peur aux dirigeants occidentaux, c’est pourquoi ils poursuivront leur soutien à l’Ukraine, a déclaré le ministre britannique de la Défense, John Healey, lors de sa visite en Ukraine.

Interrogé par un journaliste d’Ukrinform sur les efforts du dirigeant russe Vladimir Poutine qui cherche à imposer ses règles du jeu au monde occidental par le biais de menaces nucléaires, John Healey a répondu que l’Occident de ne devrait pas laisser s’intimider par la rhétorique de Poutine ou par ses actions d’escalade.

Le ministre a ajouté qu’il était venu à Kyiv pour s’entretenir avec son homologue ukrainien, Rousteme Oumerov et élaborer ensemble un plan visant à renforcer l'Ukraine.

« Il s'agit de se renforcer l’Ukraine non seulement maintenant, dans la bataille que vous menez actuellement, mais tout au long de 2025 et au-delà », a expliqué le ministre britannique.

« C'est aussi une façon de dire à Poutine que nous soutiendrons l'Ukraine et travaillerons à coordonner les activités des autres pays pour soutenir l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire », a déclaré John Healey.

Il s'est dit convaincu que Poutine « ne gagnera pas, peu importe le temps que cela prendra ».

« Nous devons rendre l'Ukraine plus forte et faire pression sur Poutine. C'est notre impératif qui nous oblige à travailler ensemble dans les semaines et les mois à venir », a résumé le ministre britannique.

Comme Ukrinform l’a déjà relevé, depuis février 2022, les médias russes avaient évoqué plus de 5 500 fois que la Russie pourrait faire recoure à l’arme nucléaire.

Le chef de la représentation de l'OTAN en Ukraine, Patrick Turner a déclaré que malgré les menaces nucléaires de Moscou dans le contexte de la guerre d'agression que la Russie mène contre l'Ukraine, l'OTAN considérait qu'il serait irresponsable de s'engager dans une rhétorique et de en même temps, continuait de prendre des mesures de dissuasion nucléaire.

De plus, selon lui, l'Alliance observe « ce qui se passe dans la réalité et, en particulier, la doctrine nucléaire de la Fédération de Russie », et du point de vue de cette réalité, l'OTAN ne voit aucun signe de changement de la politique nucléaire de la Russie.