L’APCE se lève pour une minute de silence en signe de respect pour les Ukrainiens devenus victimes de la guerre
Les conséquences de l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine sont au centre de la session plénière extraordinaire de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), qui se tient en mode hybride les lundi 14 et mardi 15 mars 2022.
Ouvrant la toute première session extraordinaire de l'APCE à Strasbourg, tenue « pour permettre aux parlements des États membres d'enquêter de manière approfondie sur les conséquences de l'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine », le Président Tiny Kox a invité l'Assemblée à se lever pour une minute de silence « en signe de respect pour toutes ces personnes qui sont devenues des victimes de cette guerre brutale qui n'aurait jamais dû commencer et qui doit donc maintenant cesser immédiatement ».
« En franchissant illégalement la frontière ukrainienne, la Fédération de Russie a également franchi la ligne rouge du Conseil de l’Europe, que notre Organisation avait consacrée dès 1949 dans son Statut. Les articles 1 et 3 de ce Statut font obligation à tout Etat membre du Conseil de l’Europe de collaborer sincèrement et activement à la poursuite du but du Conseil de l’Europe, qui est de réaliser une union plus étroite entre ses membres afin de sauvegarder et de promouvoir les idéaux et les principes qui sont leur patrimoine commun », a-t-il rappelé.
« Après avoir convoqué cette session, j'ai reçu une lettre du Président du Comité des Délégués des Ministres, demandant à notre Assemblée de donner, conformément à la Résolution statutaire 51 (30), un Avis formel sur l'activation potentielle des mesures supplémentaires prévues à l'article 8 du Statut du Conseil de l'Europe. » L'art. 8 prévoit que : « Tout Membre du Conseil de l’Europe qui enfreint gravement les dispositions de l’article 3 peut être suspendu de son droit de représentation et invité par le Comité des Ministres à se retirer. S’il n’est pas tenu compte de cette invitation, le Comité peut décider que le Membre dont il s’agit a cessé d’appartenir au Conseil à compter d’une date que le Comité fixe lui-même. »
« Nos travaux se dérouleront en deux temps », a-t-il poursuivi. « Aujourd'hui, nous allons recueillir des informations, directement depuis l'Ukraine, ainsi que du Comité des ministres et de notre Secrétaire Générale. Demain, nous débattrons du projet d'avis préparé par la commission des questions politiques, un débat au cours duquel nous pourrions être amenés à prendre des décisions que cette Assemblée n'a jamais été amenée à prendre au cours des sept dernières décennies », a déclaré Tiny Kox.
Il a chaleureusement accueilli « les membres de la délégation ukrainienne, en partie présents ici, en partie connectés en ligne depuis l'Ukraine » et a remercié la délégation ukrainienne et sa présidente Mariia Mezentseva de l'avoir tenu informé depuis le début de l'agression militaire de la Russie contre l'Ukraine de ses conséquences.
« Je forme l’espoir, au nom de nous toutes et tous ici, que cette guerre va cesser, et que la paix va revenir au plus tôt pour tous nos collègues ukrainiens et toute la population de notre Etat membre en proie à de considérables difficultés, l’Ukraine. Si vous vous associez à ce message d’espoir, montrez-le en vous levant et en applaudissant ».
Il a également remercié les autorités des États membres de l'Organisation ainsi que leurs citoyens « de faire preuve d'une immense solidarité concrète avec ceux qui cherchent maintenant un abri. Aujourd'hui, demain et à l'avenir. La solidarité internationale est nécessaire aujourd'hui et sera nécessaire dans les années à venir, car les conséquences humanitaires d'une agression armée sont immenses et dureront longtemps », a-t-il conclu.
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