La Russie a lancé au moins 2 159 attaques contre les établissements de santé ukrainiens
L’invasion à grande échelle de l’Ukraine, qui dure depuis plus de 1.000 jours, a mis en péril le système de santé : à ce jour, l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS) a surveillé, vérifié et signalé 2.159 attaques contre les établissements de santé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique avoir assisté à des attaques constantes et à une escalade au cours des dix derniers jours. Ces attaques contre les infrastructures énergétiques nécessitent désormais une attention particulière dans les hôpitaux, les centres de soins de santé primaires, les pharmacies, afin de garantir la disponibilité de l’électricité, du chauffage et de l’eau au cours de l’hiver.
« Nous avons parlé des attaques contre la santé, qui sont inacceptables ces jours-ci, mais ce qui est différent en 2024, c’est qu’il y a beaucoup plus de victimes, de civils et de travailleurs de la santé en 2024 qu’en 2022, et que les attaques de type « double frappe », qui mettent en danger de nombreux paramédicaux et ceux qui sauvent des gens, ont également augmenté en 2024 », a déclaré Dr Jarno Habicht, Représentant de l’OMS en Ukraine, lors d’un point de presse de l’ONU à Genève.
Selon l’OMS, plus de 40 % des attaques contre la santé sont dirigées contre les soins de santé primaires. Or, les soins de santé primaires sont une porte d’entrée vers la santé, qui permet de consulter un médecin, d’obtenir une ordonnance à la pharmacie et d’avoir accès aux médicaments. « Les attaques contre la santé mettent donc en danger un grand nombre de personnes et de communautés », a déploré le Dr Habicht.
Sur le terrain, 1000 jours de guerre ont augmenté la charge de morbidité dans tous les domaines, de la santé mentale à la rééducation, des maladies chroniques aux maladies infectieuses. Le système de santé est mis à l’épreuve, et nombreux sont ceux qui se demandent ce qui se passera lorsque la guerre sera terminée.
« Nous ne savons pas quand la guerre sera terminée, mais ce que nous savons, c’est que les besoins en matière de santé augmentent, et qu’ils seront élevés le jour où la guerre sera terminée, et que la communauté internationale doit s’en préoccuper », a conclu le Dr Habicht, rappelant que la réponse humanitaire n’est financée qu’à hauteur de 50 %.