La Russie oppose son veto à une résolution du Conseil de sécurité condamnant l’annexion de territoires ukrainiens
La Russie a opposé son veto vendredi à une résolution du Conseil de sécurité qui décrit ses tentatives d'annexion illégale de quatre régions de l'Ukraine comme « une menace pour la paix et la sécurité internationales », et exige que la décision soit immédiatement et inconditionnellement annulée.
Le projet de résolution, distribué par les États-Unis et l'Ukraine, a été approuvé par dix des quinze membres du Conseil, la Russie votant contre. Quatre membres se sont abstenus, à savoir le Brésil, la Chine, le Gabon et l'Inde.
Le projet de résolution décrivait les soi-disant référendums organisés par la Russie dans les quatre régions ukrainiennes de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia, considérés maintenant par Moscou comme un territoire souverain – comme illégaux et comme une tentative de modifier les frontières internationalement reconnues de l’Ukraine.
Le texte appelait tous les États, organisations internationales et agences à ne pas reconnaître la déclaration d’annexion russe et enjoignait à la Russie de « retirer immédiatement, complètement et inconditionnellement toutes ses forces militaires » du territoire ukrainien.
En raison du veto de la Russie, l’Assemblée générale des Nations Unies doit maintenant se réunir dans les dix jours afin de permettre à ses 193 membres d’examiner et de commenter la décision de la Fédération de Russie, car depuis l’adoption d’une nouvelle procédure en avril, tout recours au droit de veto par l’un des cinq membres permanents du Conseil déclenche automatiquement un débat de l’Assemblée.
Jeudi, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné le plan d’annexion comme une violation du droit international, le qualifiant d’ « escalade dangereuse » dans la guerre qui a commencé 7 mois plus tôt lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.
« La Charte est claire », a déclaré le chef de l’ONU. « Toute annexion du territoire d’un État par un autre État résultant de la menace ou de l’emploi de la force constitue une violation des Principes de la Charte des Nations Unies ».
eh