Charles Michel : La guerre en Ukraine est une menace pour chacun d’entre nous

Lors de son discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président du Conseil européen, Charles Michel, a dénoncé jeudi la multiplication de la force et d’actes unilatéraux dans le monde et déploré un cadre multilatéral « en train de se fissurer sous nos yeux ».

« Nous assistons, avec un sentiment d’impuissance, à trois conflits majeurs qui forment un cocktail explosif », a dit le représentant de l’Union européenne, en référence aux conflits en Ukraine, à Gaza et au Soudan.

Il a réaffirmé le soutien de l’Union européenne à l’Ukraine, soulignant qu’un membre permanent du Conseil de sécurité a lancé une guerre illégale et non provoquée contre l’Ukraine.  « C’est une tentative flagrante d’imposer la loi de la force plutôt que la force de la loi. Cette guerre est une menace pour chacun d’entre nous », a-t-il noté.

Le Président du Conseil européen a rappelé que l’Union européenne défend « le droit international, le droit humanitaire, partout et toujours ».

« Nous condamnons les actes de déstabilisation, quels qu’en soient les auteurs. Je pense à l’Iran, qui au travers de proxys soutient des initiatives qui ravagent et fragilisent le Moyen-Orient. Et au soutien militaire de l’Iran à la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine », a-t-il dit.

Selon lui, un constat saute aux yeux : « Iran et Russie pratiquent les mêmes recettes : menace nucléaire, ambition impérialiste teintée de nostalgie, et soutien à des groupes terroristes sans foi ni loi pour déstabiliser le voisinage et au-delà ».

Le Président du Conseil européen a estimé que « plus que jamais depuis 1945, le monde est bousculé par un cocktail explosif de chocs, qui s’additionnent et s’accélèrent ».

« La Troisième guerre mondiale est possible et il est urgent de retrouver nos esprits. Cela exige de la coopération, cela exige du courage. Les règles communes doivent être respectées. Et pour cela, le Conseil de sécurité doit se libérer du joug paralysant que devient le droit de veto, dans sa forme actuelle. Ce Conseil n'est pas représentatif. Il est peu légitime. Il est inopérant. Le Conseil de sécurité est de plus en plus un mort-vivant », a-t-il ajouté.