L’OMS va fournir des médicaments antirétroviraux contre le VIH à l’Ukraine

Alors que l’offensive militaire contre l’Ukraine se poursuit, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé, mercredi, qu’elle allait fournir à l’Ukraine des milliers de doses de médicaments antirétroviraux vitaux pour couvrir les besoins des malades du VIH dans le pays au cours des 12 prochains mois.

« Face aux informations alarmantes faisant état de l’interruption des traitements contre le VIH qui menacent la vie de milliers de personnes, l’OMS et ses partenaires vont acheminer des médicaments antirétroviraux (ARV) couvrant la plupart des besoins de chaque personne vivant avec le VIH en Ukraine pour les 12 prochains mois », a indiqué dans un communiqué l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU.

L’OMS, en collaboration avec le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR), les autorités ukrainiennes et d’autres partenaires, a acheté 209.000 boîtes de médicaments antirétroviraux génériques.

Cette guerre a le potentiel de saper les progrès durement acquis ces dernières années sur un certain nombre de questions de santé, dont le VIH.

« Cette guerre a le potentiel de saper les progrès durement acquis ces dernières années sur un certain nombre de questions de santé, dont le VIH. Nous ne pouvions pas laisser cela se produire alors que l’Ukraine avait commencé à prendre un tournant dans le domaine du VIH », a déclaré dans un communiqué le Directeur régional de l’OMS pour l’Europe, Hans Henri P. Kluge.

Selon l’OMS, le premier lot d’ARV a traversé la frontière polonaise pour entrer en Ukraine et est sur le point d’être acheminé vers les centres de traitement du VIH.

« Les personnes vivant avec le VIH en Ukraine n’ont plus que quelques semaines de thérapie antirétrovirale et leur vie est en jeu si l’accès [aux médicaments] est interrompu », avait alerté le 25 février dernier la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

L’impact de la guerre a été dévastateur pour le système de santé ukrainien. Cependant, les services de lutte contre le VIH, bien qu’encore sous le choc de l’épidémie de Covid-19, ont fait preuve d’une « remarquable résilience depuis le début de la guerre ».

Le 21 mars, près d’un mois après le début de la guerre, seuls 36 des 403 sites de traitement antirétroviral du pays avaient fermé leurs portes, tandis que la majorité d’entre eux étaient totalement ou partiellement opérationnels.

« Au milieu de la dévastation de la ville de Marioupol, un centre de traitement du VIH reste ouvert. Même dans les régions fortement touchées par les hostilités, comme Tchernihiv et Zaporizhia, les services ont continué », a souligné l’OMS.

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