Guerre en Ukraine: le Pape réclame de «ne pas conduire l’humanité à la ruine»
Après avoir récité la prière mariale du Regina Cæli, dimanche 5 juin, le Pape François s’est à nouveau exprimé sur la guerre qui ravage l’Ukraine, au 102e jour du conflit.
«À la Pentecôte, le rêve de Dieu pour l'humanité est devenu réalité; cinquante jours après Pâques, des peuples parlant des langues différentes se sont rencontrés et se sont compris», a commencé le Saint-Père, nuançant de suite: «Aujourd'hui, cent jours après le début de l'agression armée contre l'Ukraine, le cauchemar de la guerre, qui est la négation du rêve de Dieu, s'est à nouveau abattu sur l'humanité: des peuples s'affrontent, des peuples s'entretuent, des gens sont chassés de chez eux au lieu d'être rapprochés».
Et alors que la fureur de la destruction et de la mort fait rage et que les conflits s'enflamment, alimentant une escalade toujours plus dangereuse pour tous, le Souverain pontife a renouvelé son appel aux dirigeants internationaux: «S'il vous plaît, ne conduisez pas l'humanité à la ruine! Laissez de vraies négociations avoir lieu, de vraies négociations pour un cessez-le-feu et pour une solution durable. Faites entendre le cri désespéré de la population qui souffre, faites respecter la vie humaine et arrêtez la destruction horrible des villes et des villages dans l'est de l'Ukraine. Continuons à prier et à lutter pour la paix, sans nous lasser», a lancé le Pape depuis la fenêtre des Appartements pontificaux.
François a également salué la béatification, la veille, samedi 4 juin, à Beyrouth, de deux frères mineurs capucins, Leonard Melki et Thomas George Saleh, prêtres et martyrs, tués en haine de la foi en Turquie respectivement en 1915 et 1917. Le Pape a eu un mot pour la trêve renouvelée deux mois supplémentaires au Yémen. «J'espère que ce signe d'espérance pourra constituer un pas supplémentaire vers la fin de ce conflit sanglant, qui a généré l'une des pires crises humanitaires de notre époque. N'oublions pas de penser aux enfants du Yémen: destruction par la faim, manque d'éducation, manque de tout. Pensons aux enfants!»
Le Saint-Père a également évoqué les fortes pluies au Brésil survenues depuis la fin mai. Un dernier bilan de ces inondations fait état de 128 morts. Plus de 9 000 personnes de la région ont perdu leur logement et ont dû être hébergées dans des structures d'accueil.
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