Ukraine : un lauréat russe du prix Nobel redistribue via l'UNICEF les millions tirés de la vente de sa médaille

Le lauréat du prix Nobel de la paix, Dmitry Muratov, qui a vendu aux enchères sa médaille en or afin de récolter des fonds pour les enfants ukrainiens réfugiés.

Le rédacteur en chef du service d'information russe indépendant Novaya Gazeta - fermé par le Kremlin en mars, à la suite de nouvelles restrictions imposées aux journalistes à la suite de l'invasion de l'Ukraine - a déclaré à ONU Info que ses collègues et lui-même avaient choisi l'UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, comme la meilleure organisation non gouvernementale pour garantir que les fonds parviennent à tous les enfants ukrainiens dans le besoin.

 « L'UNICEF est 100% de confiance », a déclaré M. Muratov au service russe d'ONU Info, dans une interview exclusive accordée ce mardi, après la vente aux enchères. « Ils ont d'excellents professionnels, ils ont des programmes, ils sont transparents sur la manière dont ils travaillent et utilisent les fonds - c'est ce dont nous avons besoin ».

« Nous leur avons écrit une lettre, ils nous ont répondu, leur lettre est en ma possession. Il était important pour moi que l'UNICEF soit d'accord avec notre volonté que l'argent soit réparti entre tous les pays frontaliers de l'Ukraine où se trouvent des réfugiés, sans exception ».

Le lauréat russe du prix Nobel  a reçu la médaille d'or en octobre 2021, pour services rendus à la liberté d'expression et reportages sans peur face au harcèlement et aux menaces de mort.

Expliquant les nombreuses raisons pour lesquelles sa publication ne pouvait pas imaginer permettre à un enchérisseur russe d'entrer en lice, ou pourquoi il pensait que son journal ne devait pas remettre l'argent directement au gouvernement ukrainien, il a déclaré que cela serait impossible, étant donné le cours actuel de la guerre.

« Si au début [les Ukrainiens] étaient en colère, maintenant ils sont hors d'eux. Leur pays est en train d'être brisé en deux, de disparaître de la surface de la Terre. S'ils vivent chaque seconde sous le son des sirènes, entre un appartement et un abri anti-bombes, c'est la faute de mon pays ».

photo: ONU.Info.

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