Guerre en Ukraine. L'essentiel de l'actu : jour 16
Militaire : Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky qu'il est impossible de prédire combien de jours faudra-t-il pour libérer l'Ukraine des envahisseurs russes, mais le tournant stratégique de la guerre avec la Fédération de Russie a déjà été atteint.
Depuis le début de la guerre, les Forces armées ukrainiennes ont détruit 353 chars ennemis. 1 165 véhicules de combat blindés, 125 systèmes d’artillerie, 31 systèmes de défense aérienne, 57 avions, 83 hélicoptères et 558 véhicules. Plus de 12 000 militaires russes ont été tués, ressort-il du communiqué publié par le service de presse de l’état-majeur ukrainien.
Le 11 mars, dans la matinée, les troupes russes ont lancé des missiles contre l’aérodrome militaire à Loutsk, deux militaires ukrainiens ont été tués dans cette attaque.
Valery Zalouzhny, commandant en chef des forces armées ukrainiennes, a informé que depuis le début de l'invasion ouverte, la Russie avait tiré 328 missiles opérationnels et tactiques terrestres et maritimes de type Iskander et Kalibre sur des villes et villages paisibles d'Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine a indiqué être favorable à l'envoi de mercenaires syriens pour combattre aux côtés des forces russes dans le pays.
Crimes de guerre : Après une maternité à Marioupol mercredi (09.03), c’est un établissement pour personnes handicapées qui a été frappé ce vendredi (11.03) près de Kharkiv. Selon les autorités locales, plus de 300 personnes, dont une soixantaine à mobilité réduite, se seraient trouvées sur place au moment de l’attaque.
Dans la région de Louhansk, lors d’une attaque russe, deux personnes civiles ont été blessées à Sievierodonetsk et une maison de retraite a été incendiée à Roubizhne.
À Tchernihiv, les frappes russes ont détruit un stade et une bibliothèque et endommagé un système d'approvisionnement en eau.
Les Nations unies condamnent « sans réserve » les attaques de la Russie contre des installations civiles en Ukraine, a déclaré vendredi au Conseil de sécurité Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires politiques, à l’occasion d’une réunion sur les armes biologiques organisée à la demande de Moscou. « Cibler des civils, des hôpitaux, des écoles est inexcusable, les auteurs de ces frappes devront rendre des comptes », a-t-elle souligné.
Plus de 2,5 millions de personnes ont déjà fui la guerre en Ukraine et deux millions d'autres ont été déplacées à l'intérieur du pays depuis le lancement de l'invasion russe le 24 février, a annoncé l'ONU vendredi. Le nombre d'enfants réfugiés ukrainiens a dépassé la barre du million, selon UNICEF.
Politique : L’Europe ne semble pas être très optimiste quant à l’adhésion de l’Ukraine en UE. « Pouvons-nous avoir une procédure accélérée ou exceptionnelle avec un pays en guerre, sans regarder aucun critère ? La réponse est non », répond Emmanuel Macron à la question d’une journaliste sur l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. « Il nous faudra dans les prochains mois réévaluer très profondément ce qu'est notre Europe », précise-t-il.
Sanctions : Le cigarettier British American Tobacco se retire de Russie estimant que sa présence n'y est « plus tenable dans l'environnement actuel », après avoir dit deux jours plus tôt qu'il restait dans le pays. BAT dit qu'il va continuer à payer ses 2 500 employés en Russie et « va faire tout son possible pour sauvegarder leur emploi ».
Le président français Emmanuel Macron a estimé que l’Europe pourrait très vite imposer d’autres sanctions à l’encontre de la Russie. « Nous sommes prêts à proposer d’autres sanctions, toutes les possibilités sont sur la table. Nous soutenons l'Ukraine, nous la soutiendrons et nous serons là pour reconstruire l'Ukraine », a-t-il déclaré à l’issue du sommet des leaders européens à Versailles.
Sociologie : Une très large majorité d'Ukrainiens croient en la victoire de leur pays, selon un sondage de l'institut ukrainien Rating a été réalisée auprès d'un panel de 1 200 personnes – des habitants de tout le pays à l'exception des régions séparatistes de Crimée et du Donbass – jointes par téléphone les 8 et 9 mars, soit une douzaine de jours après le début de l'invasion russe. Sur cet échantillon, 92% pensent que l'Ukraine pourra repousser l'attaque de la Russie, contre 6% qui n'y croient pas du tout.
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