Les pays du G7 refusent à payer le gaz russe en roubles
« Tous les ministres du G7 sont tombés d'accord sur le fait qu'il s'agissait d'une violation unilatérale et claire des contrats existants […] ce qui signifie qu'un paiement en roubles n'est pas acceptable », déclare Robert Habeck, ministre allemand de l'Économie et du Climat, à l'issue d'une réunion virtuelle avec ses homologues du G7.
« Je pense qu'il faut interpréter cette demande comme le fait que Poutine est dos au mur. Nous demandons aux entreprises concernées de ne pas répondre à la demande de Poutine », affirme encore Robert Habeck, qualifiant la Russie de « fournisseur pas fiable ».
Le groupe gazier polonais PGNiG a déjà annoncé jeudi qu’il refusera de payer en roubles ses achats de gaz russe comme l’exige Moscou. « Le contrat, dont je ne peux révéler les détails, fixe le mode de paiement. Il n’est pas prévu qu’une partie puisse le modifier selon son bon vouloir. Nous remplirons ce contrat conformément à nos engagements », a dit le président du groupe PGNiG, Pawel Majewski.
Vendredi 25 mars, Emmanuel Macron avait pour sa part jugé que l'exigence de Vladimir Poutine n'était ni « possible », ni « contractuelle ». Cette demande « n'est pas conforme à ce qui a été signé, je ne vois pas pourquoi nous l'appliquerions », avait déclaré le président français, interrogé à l'issue du sommet européen à Bruxelles.
Pour rappel, Vladimir Poutine a annoncé mercredi 23 mars que la Russie n'acceptera plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz aux « pays inamicaux ». Deux jours plus tard, le président russe est même allé encore plus loin en ordonnant à Gazprom, premier groupe énergétique russe, d'accepter les règlements en roubles pour ses exportations de gaz naturel.
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