Guerre en Ukraine : plus de 5.600 civils tués en six mois
Du 24 février 2022 au 23 août 2022, l’ONU a enregistré 13.560 victimes civiles dans le pays. Au moins 5.614 civils ont été tués, dont 362 enfants, et 7.946 ont été blessés, dont 610 enfants. Mais selon l’ONU, le bilan réel est vraisemblablement beaucoup plus lourd.
Plus de 90% de ces victimes ont été causées par l’utilisation d’armes explosives à déflagration employées dans des zones densément peuplées.
« Chacun de ces chiffres est un être humain, dont la vie ou la santé a été perdue ou endommagée », a déclaré Matilda Bogner, Cheffe de la Mission de surveillance des droits de l’homme des Nations Unies en Ukraine, dans un texte marquant l’anniversaire des six mois du début de l’invasion russe en Ukraine.
L’ONU appelle les parties à veiller constamment à la protection des civils pendant la durée des hostilités. D’autant que l’escalade du conflit armé qui dure « depuis 8 ans » a entraîné davantage de morts, de souffrances, de dégâts et de destructions.
Par ailleurs, les civils sont également victimes de détentions arbitraires et de disparitions forcées. L’ONU indique avoir recensé 327 cas (279 hommes, 47 femmes) sur le territoire contrôlé par les forces armées russes et les groupes armés affiliés depuis le 24 février.
Dans ce lot, 105 victimes (86 hommes et 18 femmes, et un enfant) ont été libérées, et 14 ont été retrouvées mortes (13 hommes et 1 femme).
De plus, des prisonniers de guerre ont également été « torturés et maltraités ». L’autre défi pour les enquêteurs porte sur l’accès aux prisons. « Si nous avons accès aux prisonniers de guerre et autres détenus liés au conflit dans les zones contrôlées par le gouvernement, ce n’est pas le cas des prisonniers de guerre ou des détenus liés au conflit détenus dans d’autres zones », a souligné Mme Bogner.
L’ONU exhorte ainsi la Russie d’accorder aux observateurs indépendants un accès complet à toutes les personnes détenues en relation avec le conflit armé, y compris celles détenues par des groupes armés affiliés à la Russie.
En attendant, l’ONU continue à documenter les faits sur le terrain, ce qui est essentiel pour prévenir de nouvelles violations et faire en sorte que les responsables des violations déjà commises rendent des comptes.
« Nous réitérons nos appels aux parties pour qu’elles veillent constamment à épargner et à protéger les civils pendant la durée des hostilités », fait valoir la Cheffe de la Mission de surveillance des droits de l’homme en Ukraine.
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