La Présidente slovaque exhorte l’UE à soutenir davantage l’Ukraine
Il est essentiel de ramener l’Europe à un équilibre entre « les droits et les devoirs », et entre la « sécurité et la prospérité », a-t-elle déclaré, rappelant que cet équilibre était menacé par de multiples crises - la pandémie tout d’abord, et maintenant, la guerre russe en Ukraine. La Présidente Čaputová a souligné la nécessité de trouver des solutions communes pour faire face à ces difficultés, comme le Fonds pour la reprise et la résilience, les sanctions imposées à la Russie et l’assistance militaire à l’Ukraine. Elle a rappelé que l’objectif de l’assistance de l’UE à l’Ukraine était de retrouver la paix, et a exprimé son souhait de voir l’Ukraine devenir un jour un État membre de l’Union européenne à part entière.
La Présidente slovaque a déclaré qu’il était temps pour l’Europe de se donner les moyens de réaliser son engagement à la neutralité climatique d’ici à 2050, rappelant qu'elle avait besoin de renouveler son modèle économique « pour utiliser plus d’énergies renouvelables et moins dégrader notre planète ». L’UE ne doit plus jamais redevenir dépendante des combustibles fossiles.
Elle a ensuite rappelé la nécessité de respecter les valeurs communes de l’UE comme l’État de droit, l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et la protection des minorités : « Tous les pays qui ont rejoint l’UE et ceux qui aimeraient en faire partie doivent être, et rester des démocraties libérales ».
Elle a indiqué que la démocratie ne devrait pas avoir à disparaître à cause de « la naïveté des démocrates ». Les droits et les libertés peuvent être exploités et détournés: « Si nous ne protégeons pas la démocratie, nous pourrions bien devenir la dernière génération à l’avoir connue ». La défense de la démocratie est particulièrement nécessaire sur les réseaux sociaux qui profitent de « la haine, de l’agressivité et de la désinformation ».
Elle a appelé les députés européens à être exemplaires sur le plan éthique et des valeurs démocratiques durant leur mandat. Ce n’est que si les élus perçoivent la démocratie comme un système moral qu’ils seront capables d’accomplir leur mission de « gardiens de la démocratie, des valeurs européennes et de l’équilibre ».
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