Le Procureur général de l’Ukraine et des représentants de la Cour pénale internationale se sont rendus dans la région de Kherson inondée
Ils ont visité le village d’Antonivka, inondé après la destruction du barrage par des troupes russes. Andriy Kostine a souligné qu’il s’agissait de « la plus grande catastrophe environnementale depuis Tchornobyl, donc nous enquêtons non seulement sur un crime de guerre, mais aussi sur l’acte d'un écocide ».
« La situation est très compliquée : des communes de la région et des quartiers entiers de la ville de Kherson sont sous les eaux, un certain nombre d'objets dangereux ont été inondés. Parmi eux se trouvent au moins 3 cimetières, des terminaux de stockage de produits pétroliers et des décharges. Plus de 450 tonnes d’huile de turbine ont été déversés dans les eaux du fleuve Dnipro et de la mer Noire », a déploré le Procureur général de l’Ukraine.
La délégation a également visité les zones inondées de la ville de Kherson où, malgré les bombardements, l'assistance aux victimes et l'évacuation se poursuivent.
« Nous sommes convaincus que l’agresseur russe a commis cet acte délibérément. Tout le monde se souvient que la Russie a utilisé l'hiver comme arme de guerre, créant des conditions de vie impossibles pour les Ukrainiens civils. Maintenant, elle utilise le pouvoir destructeur de l'eau comme une arme contre les êtres humains et tous les êtres vivants », a souligné Andriy Kostine.