La police découvre 80 chambres de torture russes en Ukraine
La déclaration en question a été faite par la vice-ministre ukrainienne de l’Intérieur, Kateryna Pavlitchenko, lors d'une rencontre avec Alice Jill Edwards, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, indique un correspondant d'Ukrinform, se référant au ministère ukrainien de l’Intérieur.
« Une grande partie des territoires ukrainiens est occupée. Mais dans les zones désoccupées, on a découvert des lieux de captivité et des chambres de torture, où des civils ont été illégalement détenus et torturés. Jusqu'à présent, la police a découvert 80 de ces lieux dans les régions de Kharkiv, Zaporijjia, Kherson, Kyiv et Soumy », a déclaré Mme Pavlichenko.
Selon elle, les enquêteurs ont récemment découvert une autre chambre de torture à Boutcha, dans la région de Kyiv. Du 3 au 7 mars 2022, des soldats russes y ont détenu illégalement 151 personnes. Les occupants ne leur ont fourni ni nourriture, ni eau, ni médicaments.
« Nous ne pouvons pas oublier que de nombreux militaires et sauveteurs sont toujours en captivité [russe]. Leurs proches n'ont pas accès aux informations concernant leurs conditions de détention. Il y a aussi des civils en captivité en Russie. En fait, ce sont des otages. Toutes ces questions requièrent une attention particulière de la part de la communauté internationale », a-t-elle souligné.
La vice-ministre a informé que la Police nationale ukrainienne avait ouvert plus de 80 000 procédures pénales concernant les crimes commis par les troupes russes en Ukraine.