Guerre en Ukraine : Au moins 525 enfants tués depuis le début de l’invasion russe
Selon le rapport intitulé « Gaza, Soudan, Ukraine : les enfants dans les conflits armés », rédigé à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, célébrée ce 20 novembre, la grande majorité (87 %) des victimes ont été causées par des armes explosives à large rayon d’action, notamment des tirs d’artillerie, des missiles et des frappes aériennes, ainsi que des attaques de munitions flottantes.
Matilda Bogner, directrice de la mission de surveillance de l’ONU, rappelle que « derrière chaque mort se cache une tragédie humaine incommensurable. Cela doit cesser maintenant ». Il est à noter que le chiffre réel est très probablement beaucoup plus élevé.
Au total, le rapport relève 27 180 violations graves en 2022, dont 8 831 enfants tués ou mutilés et 7 622 recrutés par des groupes ou forces armés, outre des viols, violences sexuelles et enlèvements.
Les pays enregistrant le plus grand nombre de violations en 2022 étaient la République démocratique du Congo (RDC), Israël, l’État de Palestine, la Somalie, la Syrie, l’Ukraine, l’Afghanistan et le Yémen. Le bilan réel s’avère plus lourd encore, car les violations des droits rapportées par l’ONU ne concernent que les informations vérifiées.
L’attaque perpétrée en Israël par le Hamas le 7 octobre a visé des civils, tuant 1 200 personnes dont au moins 31 enfants selon les autorités israéliennes. Plus de 200 otages israéliens sont retenus depuis par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens à Gaza, parmi lesquels au moins 30 mineurs. Les représailles des forces de défense israéliennes dans la bande de Gaza ont fait plus de 11 000 morts depuis le début des hostilités, dont les deux tiers sont des femmes et des enfants. Sur les 2650 personnes portées disparues, probablement restées sous les décombres, se trouvent 1 400 enfants.
Un autre conflit a éclaté en 2023 au Soudan, plaçant « toute une génération au bord du gouffre ». La guerre que se livrent des factions armées rivales depuis le 15 avril a poussé 4 millions de personnes à se déplacer et 800 000 à se réfugier dans les pays voisins, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (UNHCR).
L’UNICEF a reçu des allégations faisant état de plus de 3 100 violations graves, dont des meurtres et des mutilations d’enfants. Alors que 7,4 millions d’enfants n’ont pas accès à l’eau potable, ils sont le double à avoir besoin d’une aide humanitaire vitale, et 19 millions à ne pas avoir repris le chemin de l’école. C’est la plus grave crise de l’éducation aujourd’hui dans le monde.
La grande majorité (87 %) des victimes ont été causées par des armes explosives à large rayon d’action, notamment des tirs d’artillerie, des missiles et des frappes aériennes, ainsi que des attaques de munitions flottantes. Matilda Bogner, directrice de la mission de surveillance de l’ONU, rappelle que « derrière chaque mort se cache une tragédie humaine incommensurable. Cela doit cesser maintenant ».