Les hauts responsables de l’ONU ont condamné des frappes russes sur plusieurs villes ukrainiennes

 « Les attaques contre des civils et des infrastructures civiles violent le droit international humanitaire, sont inacceptables et doivent cesser immédiatement », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse, ajoutant que le Secrétaire général présentait ses « plus sincères condoléances aux familles de toutes les victimes » et souhaitait un prompt rétablissement aux blessés.

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, s’est dit pour sa part « choqué » par cette nouvelle série d’attaques coordonnées de missiles et de drones à grande échelle menées par la Russie à travers l’Ukraine dans la nuit du 28 au 29 décembre.

Il a noté dans une note à la presse que l’attaque a touché « un large éventail d’infrastructures civiles, notamment des immeubles d’habitation, une maternité, des écoles, des jardins d’enfants, des parcs, une station de métro et un centre commercial, ainsi que des infrastructures énergétiques ». L'électricité a été coupée dans plusieurs régions suite à des dégâts causés aux lignes de transmission, a-t-il souligné.

« Le droit international humanitaire interdit explicitement les attaques visant délibérément des biens civils, ainsi que les attaques aveugles, en toutes circonstances. J’appelle à nouveau la Fédération de Russie à cesser immédiatement ses attaques contre l’Ukraine et à respecter strictement toutes les règles du droit international relatives à la conduite des hostilités », a dit le chef des droits de l’homme.

La Coordinatrice humanitaire pour l’Ukraine, Denise Brown, a condamné plus tôt la vague d’attaques contre des villes ukrainiennes.

« Je condamne, dans les termes les plus fermes, la vague odieuse d'attaques lancées par la Russie contre des zones peuplées d'Ukraine au cours des dernières heures, qui ont laissé un chemin de destruction, de mort et de souffrance humaine », a-t-elle dit dans un communiqué de presse.

« Pour la population ukrainienne, il s’agit là d’un nouvel exemple inacceptable de l’horrible réalité à laquelle elle est confrontée et qui a fait de 2023 une autre année d’énormes souffrances », a-t-elle dénoncé. « La Fédération de Russie continue de mépriser ses obligations au titre du droit international humanitaire. Les attaques aveugles ou les attaques intentionnellement dirigées contre des civils ou des biens de caractère civil sont strictement interdites ».