Les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN ont discuté de la poursuite d’aide militaire à l’Ukraine
Les 31 chefs d’état-major des pays de l’Alliance et celui de la Suède, pays invité, ont discuté des nouveaux plans de défense de l’Alliance, sur la transformation de la capacité de l’OTAN à combattre de l’aide que l’Organisation continue d’apporter à l’Ukraine ainsi que sur la coopération militaire avec divers pays partenaires de l’OTAN (l’Autriche, l’Australie, l’Irlande, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Suisse et la République de Corée), indiqué un communiqué publié sur le site de l’OTAN.
Il est à noter que c’est pour la première fois que les chefs d’état-major de la défense se sont en configuration « Conseil OTAN-Ukraine ».
Ouvrant la réunion du Comité militaire de l’OTAN aux côtés du secrétaire général délégué de l’Organisation, Mircea Geoană, le président du Comité militaire, l’amiral Rob Bauer, a souligné que l’ordre international fondé sur des règles était soumis à une immense pression. « Les plaques tectoniques géopolitiques sont en train de bouger, si bien que nous nous retrouvons dans un monde qui n’a jamais été aussi dangereux depuis des décennies. Dans cette nouvelle ère de défense collective, nous défendons non seulement la sécurité physique du milliard de citoyens que comptent les 31 pays membres (qui seront bientôt 32), mais aussi la liberté et la démocratie ».
M. Geoană a pour sa part mis en exergue plusieurs défis de sécurité mondiaux : « Aujourd'hui, un certain nombre de menaces pèsent sur la paix, parmi lesquelles la guerre, le terrorisme et l’instabilité. Les États autoritaires menacent nos valeurs. Nous avons plus que jamais besoin d'une OTAN forte. Et c’est exactement ce que nous avons ».
Lors de la première réunion du Conseil OTAN-Ukraine au niveau des chefs d’état-major de la défense, le représentant militaire de l’Ukraine auprès de l’OTAN, le général de division Serhiï Salkoutsan, a fait un exposé aux chefs d’état-major des pays de l'Alliance au nom du chef d'état-major de la défense ukrainien, le général Zaloujny. Saluant la bravoure et la détermination des forces armées ukrainiennes, les chefs d’état-major ont réaffirmé qu'ils continueraient de soutenir l’Ukraine sans réserve. L’amiral Bauer a déclaré : « Le sort du monde dépendra de l’issue de cette guerre. Notre soutien n’est pas un acte de charité, c’est un investissement dans notre sécurité. »
La deuxième journée a débuté par une réunion du Comité militaire avec les chefs d’état-major de la défense des pays membres du Groupe de promotion de l’interopérabilité entre partenaires (PIAG), à savoir l’Australie, l’Autriche, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande et la Suisse. Les pays du PIAG ont le statut de pays non OTAN, ce qui leur permet, en vertu d'un accord de sécurité individuel, d’échanger des informations classifiées et de participer à des entraînements et exercices de l’OTAN. Les chefs d’état-major de la défense ont indiqué que l’environnement de sécurité actuel avait mis en lumière l’importance accrue de la coopération avec les partenaires, en particulier en ce qui concerne l’interopérabilité.
Réunis avec les partenaires de l’Indo-Pacifique (Australie, Japon, Nouvelle-Zélande et Corée du Sud), les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN ont évoqué les raisons pour lesquelles les questions de sécurité régionale deviennent de plus en plus des enjeux de sécurité mondiale. Ensemble, ils ont examiné comment offrir de nouvelles possibilités d’entraînement et d’exercice dans le cadre d’une coopération renforcée.
Lors de la dernière séance de la journée, les chefs d’état-major de la défense ont échangé avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Ils ont discuté des enjeux de sécurité mondiale et des priorités politiques dans la perspective du sommet de Washington.