RSF demande d’accélérer des enquêtes menées pour identifier et juger les responsables du meurtre du journaliste française Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine
Le journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff a été tué le 30 mai 2022 par une frappe alors qu'il couvrait l'invasion russe en Ukraine pour la chaîne française BFMTV. Il a été mortellement blessé par un éclat d’obus le 30 mai 2022, alors qu’il se trouvait dans un camion humanitaire pour filmer l’évacuation de civils ukrainiens fuyant les bombardements russes sur la ville de Lyssytchansk, dans l’est du pays. Son confrère de BFMTV Maxime Brandstaetter et leur fixeuse ukrainienne Oksana Leuta, qui l’accompagnaient, ont été légèrement blessés durant cette attaque. Avec la famille de Frédéric, Reporters sans frontières (RSF) demande une accélération des enquêtes menées en France, en Ukraine et à l’échelle internationale par la Cour pénale internationale (CPI) pour identifier et juger les auteurs. La lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes doit être une priorité, indique un communiqué publié sur le site du RSF.
« Frédéric Leclerc-Imhoff a perdu la vie en informant sur l’invasion russe de l’Ukraine le 30 mai 2022. Son nom est synonyme d’une génération de journalistes engagée dans la couverture de ce conflit. Il ne faut pas qu’il soit associé à l’impunité des crimes commis contre les reporters. Les enquêtes menées en France, en Ukraine et par la CPI doivent aboutir à l’identification et au procès des auteurs de ce crime », a indiqué Thibaut Bruttin, adjoint au Directeur général de RSF
Il est à noter que depuis le 24 février 2022, pas moins de 100 journalistes ukrainiens et internationaux ont été victimes d’exactions par les forces armées russes. Parmi eux, 11 sont morts dans l’exercice de leurs fonctions, dont Frédéric Leclerc-Imhoff. Dès lors, RSF a déposé huit plaintes pour crimes de guerre simultanément auprès du procureur général d’Ukraine et de la Cour pénale internationale (CPI) ainsi que deux plaintes auprès de la justice française.