L’état-major français confirme que « quelques dizaines » de soldats ukrainiens formés en France ont déserté
« Il y a eu un certain nombre de désertions, mais qui restent très marginales au vu du volume de personnes qui ont été formées », a déclaré un responsable de l'état-major français à l'AFP, ajoutant que les militaires formés étaient soumis à « un régime (...) imposé par le commandement ukrainien ».
« Mais on ne criminalise pas la désertion en France. Si quelqu'un désertait, un procureur français n'avait pas autorité pour arrêter cet individu. Et le droit accordé aux autorités ukrainiennes sur le sol français, c'est juste un droit disciplinaire », a-t-il précisé.
Comme Ukrinform l’a déjà relevé, le 2 janvier, le Bureau des investigations d'État ukrainien a lancé une enquête criminelle autour des circonstances entourant la création au printemps dernier de la 155e brigade mécanisée - rebaptisée brigade « Anne de Kyiv », du nom de l'épouse du roi de France Henri Iᵉʳ, après ses neuf semaines de formation en France à l'automne.
La brigade comptait 4.500 soldats. Son état-major, trois bataillons d'infanterie et leurs appuis (génie, artillerie, défense sol-air et reconnaissance) ont été formés en France, soit environ 2.000 hommes, à 90% des conscrits sans expérience du combat, accompagnés de 300 encadrants ukrainiens.
En décembre 2024, le journaliste ukrainien Youri Boutoussov a révélé que près de 1 700 soldats de la brigade auraient déserté, pour la plupart avant même que leur unité soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France. Selon Youri Boutoussov, le commandant de la brigade, ainsi que plusieurs de ses subalternes, avaient déjà a été démis de ses fonctions, alors que l'un des responsables de la formation de la brigade était décédé d'une crise cardiaque.