Guerre en Ukraine : Au moins 12.456 civils, dont 669 enfants, tués depuis le début de l’invasion russe
Selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), alors que la guerre en Ukraine approche de la fin de sa troisième année, le total des civils tués et blessés en 2024 était 30% supérieur à celui de 2023. Et plus d’enfants ont été tués ou blessés au cours des trois premiers trimestres de 2024 que sur toute l’année 2023.
Le 41ème rapport du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), couvrant la période du 1er septembre au 30 novembre 2024, indique que les attaques incessantes menées à l’aide « de bombes planantes, de missiles et de drones à longue portée » ont contribué à la mort de quelque 574 civils en 2024. Il s’agit en effet d’une augmentation de 30 % par rapport à l’année précédente.
Les forces armées russes ont ainsi lancé quelque 2.000 drones à longue portée au cours du seul mois de novembre, tuant des dizaines de personnes. Les drones dits « First-Person-View » ont tué quelque 35 civils et en ont gravement blessé des dizaines dans la partie de Kherson contrôlée par l’Ukraine, malgré les caméras qui devraient permettre aux opérateurs de faire la distinction entre civils et combattants.
Il est à noter que plus de 50 humanitaires ont ainsi été tués ou blessés dans l’exercice de leurs fonctions l’année dernière en Ukraine.
Les agences onusiennes indiquent aussi que la guerre en Ukraine est à l'origine de la plus grande crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale. Plus de 6,3 millions de réfugiés ont fui vers les pays voisins et 3,7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays. Plus de 12,7 millions de personnes en Ukraine ont besoin d’aide, à l’instar de plus de 6,8 millions de réfugiés ukrainiens à travers le monde.
Cela signifie que près d'un tiers de la population a été contraint de fuir son domicile, dont plus de la moitié des enfants ukrainiens. Environ 30 % des emplois qui existaient avant l'invasion ont été supprimés, et la population a dû faire face à des hausses d'impôts et à des pénuries de financement, sans parler des fréquentes coupures d'électricité résultant des attaques contre les infrastructures énergétiques.