
Volodymyr Zelensky : C’est après Boutcha que le monde a commencé à comprendre l'ampleur de l'agression russe
« Nous sommes aujourd'hui à Boutcha, dans notre ville ukrainienne, où, il y a trois ans, le monde a commencé à prendre conscience de l'ampleur de l'agression russe contre l'Ukraine et son peuple. Le monde a alors vu des civils tués dans les rues de Boucha, des preuves de violence et de torture, qui ont démontré qu'il ne s'agissait pas simplement d'une guerre entre un État et un autre, mais d’une confrontation à grande échelle entre deux systèmes : le nôtre et le vôtre, le système européen, dans lequel la vie et la dignité humaines comptent, et le système russe, dans lequel n’importe qui peut être tué, n’importe qui peut être violenté, n’importe qui peut être privé de sa maison », a souligné Volodymyr Zelensky, ajoutant qu’à ce jour, plus de 183 000 crimes liés à l’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine sont recensés.

Il a cité d’autres villes et villages ukrainiens détruits par l’armée russe, notamment Bakhmout, Vougledar et Avdiivka.
« Tout le monde voit ce qui est arrivé à Bakhmout, à Avdiivka, à Vugledar et à beaucoup d'autres de nos villes et villages qui ont pratiquement disparu. Il n'y a plus que des ruines, car c'est ainsi que le drapeau russe arrive. Nous nous souvenons de chaque frappe russe, nous nous souvenons du meurtre de nos prisonniers de guerre à Olenivka. Nous nous souvenons des mauvais traitements infligés aux personnes en « Isolation » à Donetsk, une prison devenue l'incarnation du « monde russe », a déclaré le président ukrainien.

Il a souligné que ces crimes n’avaient pas été commis que par l’État russe, mais par des personnes concrètes, des occupants russes ayant un nom et un prénom et chacun d'entre eux devrait être jugé et condamné pour ses crimes.
« Nous ne pardonnerons pas les crimes russes et toute cette guerre, car pardonner signifierait les accepter. Il faut admettre qu’un système comme celui actuel en Russie a soi-disant le droit d’exister et de se développer aux dépens des autres peuples. Un système qui se nourrit des gens », a souligné Volodymyr Zelensky.