Les importations de gaz de l’Union Européenne depuis l’Azerbaïdjan vont doubler, annonce Ursula von der Leyen
«L’UE se tourne vers des fournisseurs d’énergie plus fiables. Je suis aujourd’hui en Azerbaïdjan pour signer un nouvel accord. Notre objectif : doubler les livraisons de gaz de l’Azerbaïdjan à l’UE en quelques années. (Ce pays) sera un partenaire essentiel pour notre sécurité d’approvisionnement et sur la voie de la neutralité climatique», a déclaré Mme von der Leyen sur Twitter.
Lors de son visite en Azerbaïdjan, la présidente de la Commission européenne a signé trois points de notre protocole d'accord. Le premier est que l’UE va doubler l'approvisionnement en gaz de l'Azerbaïdjan vers l'Union européenne et s’engage dans le cadre de cet accord à accroître la capacité du corridor Sud pour le gaz.
Le deuxième point très important du protocole d'accord concerne les énergies renouvelables. Selon Ursula von de Leyen, cela permettra à l'Azerbaïdjan d’évoluera progressivement, passant d'un fournisseur de combustibles fossiles à un partenaire très fiable et de premier plan pour l'Union européenne dans le domaine des énergies renouvelables.
Enfin, la coopération dans le domaine du gaz entre l'Azerbaïdjan et l’Union européenne doit être cohérente avec les responsabilités en matière de climat. À titre d’exemple, le protocole d'accord énonce des engagements visant à réduire les émissions de méthane tout au long de la chaîne d'approvisionnement en gaz.
L’an dernier, l’Azerbaïdjan a fourni quelque 8 milliards de mètres cubes de gaz naturel à l’Europe via des pipelines passant par la Géorgie et la Turquie. Naturellement, les 12 milliards de mètres cubes de gaz promis par l’Azerbaïdjan ne suffiront pas à remplacer les 155 milliards importés chaque année de Russie, qui représentent près de 40% de ses besoins. L’Europe devra également importer du gaz d’autres pays comme les États-Unis, le Qatar, la Norvège ou l’Algérie. L’indépendance énergétique de l’Europe vis-à-vis de la Russie prendra du temps et l’Europe devra quand même faire des économies pour passer l’hiver sans perturbation.
En mai, les dirigeants de l’UE avaient approuvé un arrêt de l’essentiel des importations de pétrole russe d’ici à la fin de l’année, dans le cadre des sanctions contre Moscou. Mais ils ont soigneusement évité de prendre des sanctions pouvant affecter leurs importations de gaz russe qui couvrent, rappelons-le, près de 40 % de leurs besoins.
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